Quelque 5 369 843 inscrits au registre électoral sont attendus le 6 mai 2018 pour les premières élections municipales après 2011. La campagne démarrera samedi 14 avril, soit 22 jours avant le scrutin pour se poursuivre jusqu’au 4 mai 2018.
Ces échéances reportées plus d’une fois et qui ont divisé la classe politique et la société civile concernant la date de leur tenue et la non adoption du code des collectivités locales, vont permettre l’installation de conseils municipaux et régionaux dans un régime de gouvernance locale en Tunisie.
Les candidats, dont plus de 50 pc sont âgés de moins de 35 ans (contre seulement 4,41 pc pour les plus de 60 ans) concourront pour obtenir 7177 sièges dans 350 circonscriptions.
Le scrutin se déroulera dans 11 185 bureaux de vote dans plus de 4000 centres à travers les différentes régions et circonscriptions électorales.
Selon la loi électorale, la campagne doit respecter plusieurs principes fondamentaux dont notamment, la neutralité de l’administration et des lieux de culte, l’impartialité des médias nationaux, la transparence de la campagne électorale au niveau des sources de financement et des procédés d’utilisation des fonds y affectés l’équité et l’égalité des chances entre tous les candidats.
Il s’agit, aussi, du respect de l’intégrité physique, de l’honneur et de la dignité des candidats et des électeurs, le respect de l’intégrité de la vie privée et des données personnelles des candidats et la non-incitation à la haine, au fanatisme et à la discrimination.
Il convient de rappeler aussi que les outils publicitaires liés aux élections et aux référendums sont les annonces publicitaires, les réunions publiques, les manifestations, les cortèges, les rassemblements ainsi que toutes les activités publicitaires dans les différents médias audiovisuels, la presse écrite et électronique, entre autres.
Selon le calendrier électoral établi par l’ISIE, la campagne prend fin deux jours avant le scrutin. Le 5 mai sera le jour du silence électoral.
L’annonce des résultats aura lieu le 7 mai 2018 et les résultats définitifs seront proclamés le 9 mai prochain après l’examen des recours.
Le vote des sécuritaires et militaires
Les sécuritaires et militaires (36 mille cinquante) voteront le 29 avril courant. L’instance a réservé entre 350 centres et 359 bureaux de vote pour cette catégorie d’électeurs. L’opération de vote des sécuritaires et militaires se déroulera en présence d’observateurs et représentants des listes candidates. Lors du dépouillement, les bulletins de vote de ces électeurs seront mélangés avec le reste pour ne pas dévoiler leurs tendances politiques.
Il convient de rappeler que l’ISIE interdit de prendre les électeurs de ces deux corps en photo dans les bureaux de vote et de les interroger sur leur choix par les instituts de sondage.
Les femmes en tête de 33,30 pc des listes
Quelque 2074 listes candidates, 860 listes indépendantes, 159 listes de coalition et 1055 listes partisanes, sont en lice pour ces élections. Les femmes sont en tête de 33,30% des listes.
Au départ 2068 listes ont été retenues et 106 autres invalidées avant que le Tribunal Administratif n’ajouté 6 listes après l’examen de 25 recours déposés en première instance et en appel.
Les observateurs
Mille sept cent observateurs seront déployés sur l’ensemble des circonscriptions électorales pour contrôler le déroulement de la campagne électorale des prochaines municipales. Ils seront supervisés par 350 coordinateurs locaux.
De son côté, l’Union européenne a déployé une Mission d’Observation Electorale (MOE) composée de plus de 80 observateurs et de 7 analyses électoraux. La mission observera toutes les phases du processus électoral.