Tunisie : Exposition”Une modernité tunisienne 1830-1930″ à la Cité de la culture

La Cité de la Culture accueille jusqu’au 15 juin 2018 l’exposition “Une modernité tunisienne 1830-1930”.

Agencée d’une manière chronologique, l’exposition “Une modernité tunisienne” raconte le fondement de la société moderne tunisienne en commençant par le texte du décret d’Ahmed Bey abolissant la traite et ordonnant l’affranchissement des esclaves (janvier 1846).

Le public découvre ensuite une collection d’images et de documents abordant le fonctionnement de l’école militaire du bardo fondée en mars 1840. Dans cette même partie de la galerie plusieurs documents et images illustrent les fondements de la modernité tunisienne à l’instar des textes relatifs à la réforme de l’enseignement zeitounien (1861), les cartes géographiques de l’Atlas de Tunisie, les manuscrits de l’artillerie d’Ibn Ahmed Al Andaloussi, le texte du Pacte fondamental Ahd Al Aman (1860), Al Raid Attounsi (1860),ou encore le manuscrit “Ithaf Ahl Azzaman” d’Ibn Abi Diaf (1874-1804).

Au visiteur de parcourir ensuite une autre période de l’histoire de la modernité tunisienne ponctuée par de moments forts parmi lesquels la naissance de la poste tunisienne et des télécommunications (1888) à travers des documents, matériels, et instruments utilisés, ou encore des images de l’hôtel des postes de Tunis (1892).

La modernité tunisienne est aussi décrite à travers l’histoire de la cinématographie tunisienne avec un clin d’œil à Albert Samama-Chikli. Et c’est avec de très belles images de Kabadou, Karabaka, Douagi, Laaribi que cette exposition effleure la période de “Taht Essour” avec ses nombreux icônes des lettres et de la chanson. Au rythme de la musique et de la chanson de la célébrissime Saliha, un pavillon a été consacré à ce groupe d’intellectuels tunisiens d’entre-deux-guerres.

Le voyage dans l’histoire du fondement de la modernité tunisienne se termine par un hommage aux figures emblématiques de l’histoire de la Tunisie moderne à l’instar du syndicaliste Mohamed Ali Hammi, du réformateur Taher Haddad et de Tawhida Ben Cheikh la première tunisienne musulmane à décrocher le bac avant de réussir un parcours de médecin.