Le parti ” Beni Watani ” a estimé vendredi que ” La tentative de détourner l’esprit de la Constitution et de modifier la loi relative à l’élection des membres des instances constitutionnelles, en particulier la Cour constitutionnelle, la plus haute instance juridique du pays, est un “précédent dangereux”. Il s’agit d’un plan bien ficelé, a jugé le parti, se basant sur l’échec d’atteindre le nombre des voix requis et avec pour dessein “la politisation de la Cour constitutionnelle”.
Dans un communiqué rendu public ce vendredi, le parti relève qu’à travers cette démarche, le but est d’ouvrir une brèche et de dévier la Cour constitutionnelle de la ligne d’indépendance (qu’elle doit suivre) en imposant le choix de ses membres par la majorité au pouvoir. De ce fait, souligne le parti, la majorité des deux tiers (145 voix) n’est pas nécessaire et l’on se contente de la majorité absolue. Cette démarche pour résoudre la crise menace le processus démocratique, estime le parti qui affirme son attachement à la primauté de la loi et au respect du prestige de l’Etat et de ses institutions.
Beni Watani réitère par la même occasion, son appel à revoir le système politique face à ce qu’il considère comme une ” interférence flagrante entre les intérêts des partis politiques et les institutions de l’Etat “.
” A ce stade, il ne s’agit pas de réviser la loi électorale mais plutôt d’instaurer une éthique politique et d’assurer la transparence du financement des partis “, soutient le parti qui appelle à l’accélération de la mise en place des instances constitutionnelles indépendantes sans contourner la Constitution.
Sur le projet du Code des collectivités locales, le parti a estimé qu’il ne pourrait pas atteindre ses objectifs en l’absence de mécanismes d’activation et de ressources propres qui sont la base d’un pouvoir local efficient et de mécanismes judiciaires nécessaires à son application. ” Autrement, ce projet risque de provoquer à son tour une crise politique, économique et sociale supplémentaire pour le pays “, met en garde le parti.