Crise irano-saoudienne : Macron peut-il réconcilier Téhéran et Riyad?

Le président français, Emmanuel Macron, a profité de sa visite de deux jours aux Emirats Arabes Unis pour l’inauguration du Musée du Louvre à Abu Dhabi pour prolonger son séjour en passant à Riyad, pour une visite-éclair de quelques heures.

A Riyad, le président français s’est entretenu avec le prince héritier, Mohamed Ben Salmane, durant deux heures. C’est la première rencontre entre les deux dirigeants d’autant plus importante que les tensions ne cessent de monter entre l’Iran et l’Arabie saoudite, au Yémen comme au Liban.

Le président Macron a tenté d’apaiser les tensions entre les deux pays, se posant ainsi en médiateur. Reste maintenant à savoir s’il aura la chance -oui, la chance- de concilier des positions aujourd’hui diamétralement opposée entre Téhéran et Riyad.

Au Liban, beaucoup de questions sur les conditions de vie du Premier ministre Saad Hariri qui avait surpris les dirigeants de son pays à travers la présentation de sa démission via une chaîne saoudienne, Al-Arabyia.

La position de Paris est très délicate dans la région et dans cette crise. D’abord, sur le dossier du nucléaire iranien, l’Arabie Saoudite a épousé la position de Donald Trump, à savoir “ce n’est pas un bon ‘accord”, alors Macron dit qu’il faut le maintenir malgré son imperfection.

Sur le Liban, c’est encore plus compliqué, car la France constitue une sorte de parrain pour ce pays compte tenu de plusieurs facteurs, entre autres le lien direct entre la famille Hariri et certains politiques français, notamment de droite, sans oublier le rôle de France dans le maintien de la paix au Liban avec la FINUL (Force internationale des Nations unies au Liban).