Tunisie : Funérailles du Commadant Riadh Barrouta

Des milliers de citoyens et de sécuritaires ont rendu vendredi un dernier adieu au Commandant Riadh Barrouta.

A son arrivée au cimetière d’El Jellaz dans la capitale en compagnie des membres de sa famille et plusieurs membres des forces de sécurité, l’assistance a entonné l’hymne national.

Un grand nombre de citoyens et de sécuritaires ont crié vengeance et scandé le nom du martyr.

Dans une oraison funèbre, le directeur de la sureté nationale Tawfik Dabbabi a loué les qualités du martyr et son haut sens patriotique.

Le ministre de l’Intérieur Lotfi Braham, le ministre de la Défense nationale Abdelkarim Zebidi et le ministre de la Justice Ghazi Jeribi ont assisté aux funérailles.

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail Nourdeddine Tabboubi et plusieurs personnalités politiques, députés et cadres de l’Etat, étaient également présents.

Des slogans appelant à l’adoption, d’urgence, de la loi sur la répression des agressions contre les forces de sécurité ont été brandis.

Riadh Barrouta a été promu, à titre posthume au grade de Colonel.

Plus tôt dans la journée, le président de la République, Béji Caid Essebsi, s’est rendu au domicile de Riadh Barrouta pour présenter ses condoléances à sa veuve et aux membres de sa famille.

Il a souligné, à cette occasion, la nécessité de fournir la prise en charge sociale et psychologique nécessaire à toutes les familles des blessés et martyrs des forces de la sécurité.

Le commandant Riadh Barrouta, a été grièvement blessés mercredi au couteau par un élément takfiriste du nom de Zied Ben Salem Gharbi.

Il avait subi un arrêt cardio-vasculaire pendant son transfert vers l’hôpital. Le chef de service de chirurgie cardio-vasculaire à l’hôpital de la Rabta, Raouf Denguir, avait affirmé à la TAP que la victime a subi une intervention chirurgicale au cou, avant d’être admis en soins intensifs.
Il a succombé jeudi à ses blessures.

Le ministère public a ordonné de placer l’agresseur (22 ans) en garde à vue et de le confier à l’unité nationale de recherche dans les crimes terroristes d’El Gorjani.

Selon le ministère de l’Intérieur, l’agresseur a avoué, lors de l’interrogatoire, avoir adopté, depuis trois ans, la pensée “takfiriste”, étant convaincu que l’assassinat des policiers est une forme de “Djihad”.

Le porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme Sofiène Selliti a affirmé, de son côté, que l’assaillant, né en 1992, n’a pas de casier judiciaire et qu’il s’apprêtait à rejoindre des groupes terroristes en Libye.

La famille de Riadh Barrouta, âgé de 53 ans et père de trois enfants ont appelé à infliger la plus lourde peine à l’assaillant.