Matmata abrite, du 26 au 29 octobre, la 1ère édition du Festival “Costumes pour le Cinéma”

La première édition du Festival “Costumes pour le Cinéma” (Athwab Assinima) placée sous le thème “Femmes Laborieuses oubliées” se tiendra du 26 au 29 octobre courant dans la ville de Matmata, dans le gouvernorat de Gabès au Sud-Est de la Tunisie.

Le festival est organisé à l’initiative de l’Association de sauvegarde de la médina de Matmata (ASM) en partenariat avec diverses associations actives dans la région, en particulier celles qui s’intéressent au patrimoine Amazigh dans la région.

Le coup d’envoi de la manifestation qui prévoit un programme d’animation variée et des spectacles nocturnes pour le jeune public, verra l’organisation de deux concours. Un concours de photographie et un autre de court-métrage auxquels prendront part 120 jeunes candidats issus des différentes régions du pays.

Le concours du court baptisé “60 Heures de Cinéma” obéit aux conditions préétablies par la direction du festival avec une course contre la montre des concurrents pour la réalisation de films, sur deux jours et demi. Chaque groupe sera invité à écrire le scénario, faire le tournage et le montage d’un film d’une durée ne dépassant pas les 4 minutes.

Un séminaire sur “La femme rurale dans le cinéma tunisien”, prévu au second jour du festival, est organisé par l’Association des femmes Amazighs.

Une projection de courts métrages est également au menu, avec le soutien de la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs (FTCA).

Le public scolaire aura rendez-vous avec des ateliers de photographie, montage et conte. Un voyage scolaire sera également organisé pour les jeunes des villages avoisinants de Matmata dont celles de Tamezret, Toujout et Zrawa.

La clôture verra la projection d’un film marocain et la présentation des travaux réalisés dans le cadre des différents ateliers, avec remise des prix aux gagnants des deux concours dans le cinéma et la photographie.

Walid Dabboubi, directeur du Festival a expliqué que “l’appellation “Costumes” du festival est inspiré de son éponyme en Amazigh signifiant la terre du bonheur précisant que ce nom est attribué à la ville de Matmata, avant son invasion au Moyen-âge par les Hilaliens”.

Il a regretté la faible contribution publique aux ressources du festival malgré les initiatives entamées auprès de la délégation régionale pour les affaires culturelles, du commissariat régional au tourisme et du commissariat régional pour les affaires de la femme, de la famille, de l’enfance, de la jeunesse et des personnes âgées. “Une campagne de soutien intitulée “Un festival sans appui”, avait permis de récolter une aide de l’ordre de 400 dinars, attribuée par la délégation régionale pour les affaires culturelles”, a indiqué Dabboubi.

Selon lui, les fonds mobilisés sont constitués essentiellement de contributions des associations, habitants de Matmata et des participants au festival “ce qui ne couvre pas les dépenses de cette manifestation naissante dont le budget est estimé à 26 mille dinars”.