Quelques centaines de manifestants ont défilé lundi après-midi à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis pour protester contre “l’usage excessif de la force” contre les protestataires dans le gouvernorat de Tatatouine.
Selon le ministère de l’intérieur, un total de 450 personnes, appartenant pour la plupart au Front Populaire, au Courant Démocratique et aux Ligues dissoutes de Protection de la Révolution, ont brandi des slogans critiquant l’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, estimant que les compagnies pétrolières françaises “sont à l’origine de la crise économique en Tunisie”.
Les manifestants ont demandé “la nationalisation des ressources pétrolières et l’expulsion des sociétés étrangères”, estimant qu’elles “exploitent et appauvrissent l’Etat”.
Ils ont également brandi des slogans contre le gouvernement et la présidence de la république tout en soutenant la coordination du sit-in du Kamour qui a opté pour l’escalade en tentant de fermer les principaux points de pompage du pétrole.
Les forces de l’ordre ont empêché les manifestants d’accéder aux rues Jamel Abdedel Nasser et de Hollande où se trouve le siège de l’ambassade de France.
Un cadre du ministère de l’intérieur a déclaré à l’agence TAP que les forces de l’ordre ont fait preuve de retenue à l’égard des manifestants malgré le jet de pierres et de chaises.
“Les forces de sécurité n’ont pas fait et ne feront pas usage de la force envers les manifestants par respect du droit à manifester”, a-t-il souligné.