Les porte-paroles des ministères de l’Intérieur et de la Défense donnent des éclairages sur les incidents d’El-Kamour

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Yasser Mosbah, a affirmé, lundi, qu’un citoyen est mort aujourd’hui à El-Kamour, gouvernorat de Tatouine, après avoir été heurté par une voiture des forces de l’ordre de type 4X4. La voiture en question procédait à une marche arrière pour éviter la foule de manifestants qui tentaient d’envahir le site de production de la station de pompage de pétrole.

Des véhicules sécuritaires ont été brûlés et deux agents des forces de l’ordre ont été blessés, a ajouté Mosbah lors d’une conférence de presse conjointe avec le porte-parole du ministère de la défense nationale, Belhassen Oueslati, tenue au siège de la présidence du gouvernement.

Les mouvements de protestation ont été accompagnés d’actes de vandalisme, notamment la mise à feu du district de la Garde et de la Sûreté nationales de Tataouine, a-t-il précisé.

Selon le porte-parole de ministère de l’Intérieur, un camion de pompiers appartenant à l’Office national de la protection civile d’El-Kamour a été également incendié, causant des blessures graves au conducteur du véhicule qui a été par la suite transporté à l’hôpital et admis en soins intensifs.

Certains manifestants ont brulé des pneus et envahi des institutions publiques, notamment la fourrière municipale de Tataouine et la fourrière de la Douane à Dhiba qui ont été également pillées, selon la même source.

Yasser Mosbah a affirmé que les unités sécuritaires ont fait preuve de retenue et n’ont pas fait usage des balles lors de ces manifestations mais uniquement du gaz lacrymogène, ajoutant que la décision détablir le couvre-feu à Tataouine sera prise à la lumière du développement de la situation dans la région.

De son côté, Belhassen Oueslati a indiqué que les manifestants à El-Kamour ont tenté de prendre d’assaut la station de pompage, précisant qu’ils ont ravagé un oléoduc.

La fermeture de la station de pompage a été entreprise par la société pétrolière et non pas par l’armée, a-t-il affirmé.