Le musée des zones humides tunisiennes “Dar el Bhira” a ouvert ses portes aux visiteurs à Ghar El Melh, petite ville côtière au nord de la Tunisie (gouvernorat de Bizerte), à l’occasion de la célébration le 2 février de la journée mondiale des zones humides.
Deux salles de l’ancien fort Ottoman (Borj Elloutani édifié en 1659) abrite ce musée, aménagé depuis plus de trois ans, mais dont l’ouverture a été reportée à plusieurs reprises. La coopération avec l’Institut national du patrimoine (INP) a permis de sécuriser les lieux et l’institut a promis d’assurer l’ouverture permanente du musée, a assuré Sana Mzoughi chargée de projet au Fonds mondial pour la nature (WWF), un des initiateurs de ce musée .
La première salle du musée est dédiée aux zones humides et à leur importance pour l’ecosystème. Elle comporte, à ce titre, des panneaux explicatifs sur leurs répartitions dans le monde, les variétés d’oiseaux migrateurs et poissons qui y vivent ainsi que la carte de leurs couloirs migratoires.
Cette salle qui offre au visiteur la possibilité de s’informer sur les zones humides en Tunisie, comprend même un prototype de système d’irrigation des oasis d’Ibn Chabbat destiné à en faciliter la vulgarisation auprès des enfants, selon Faaouzi Maamouri, directeur au bureau de l’Afrique du Nord de WWF.
La deuxième salle est consacrée à Ghar El Melh et aux activités agricoles et de pêche qui y sont pratiquées ainsi qu’à l’histoire de la région, haut lieu de l’activité corsaire en Méditerranée (activité licite au 15ème et 16 ème siècles.
Ainsi, une toute petite salle a été décorée en mini bateau de pirates. L’équipement, une fois fonctionnel devrait permettre aux visiteurs, notamment les enfants, d’avoir une représentation ludique (sons et lumières) de l’activité sur ce bateau.
Ghar El Melh, abritait également la flotte des Bey de Tunisie, selon les explications présentées.
L’ouverture de ce musée a pour objectif de contribuer à l’éducation écologique des enfants, un des objectifs sur lesquels mise le WWF, outre le renforcement des capacités institutionnelles en matière de préservation de la nature, a noté Maamouri.
Pour rappel, la Tunisie compe 41 sites Tunisiens comme étant sites Ramsar d’importance écologique internationale, dont celui de Ghar El Melh.