Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a annoncé qu’environ 500 000 Palestiniens ont été déplacés dans la bande de Gaza depuis le 18 mars, en raison de la reprise des hostilités et du non-respect du cessez-le-feu par l’armée israélienne.
Dans un communiqué publié mercredi sur le site de l’ONU, l’OCHA rappelle que de nombreux Palestiniens avaient déjà été déplacés plusieurs fois avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu du 19 janvier 2025. L’organisation dénonce les conséquences dramatiques de l’offensive en cours : pertes humaines, déplacements massifs, et destruction d’infrastructures vitales.
Sur le plan humanitaire, l’OCHA signale que les autorités israéliennes continuent d’entraver l’accès à l’aide, n’ayant approuvé que deux des six missions de coordination prévues récemment. Parmi les refus, figurait une mission essentielle visant à acheminer du carburant depuis Rafah, sans justification fournie.
Les conditions de vie des déplacés sont alarmantes. Les humanitaires rapportent une pénurie de tentes, et dans certaines zones comme Bani Suhaila à Khan Younes, les familles nouvellement déplacées n’ont reçu que quelques couvertures et bâches.
Lors de visites récentes à Khan Younes, l’OCHA a constaté que la majorité des personnes vivent dans des abris surpeuplés, sans accès suffisant à la nourriture, à l’eau potable ou aux soins médicaux. La malnutrition aiguë progresse fortement, notamment chez les enfants, dont les rations alimentaires ont chuté de plus des deux tiers en mars.
Enfin, l’OCHA tire la sonnette d’alarme sur l’état critique des hôpitaux, confrontés à un manque criant de fournitures médicales et à l’impossibilité de soigner les patients, dans un contexte de restrictions croissantes et d’intensification des opérations militaires.
L’organisation rappelle que 2,1 millions d’habitants de Gaza dépendent entièrement de l’aide humanitaire et insiste sur le respect du droit international humanitaire, exigeant la protection des civils, du personnel médical et humanitaire, ainsi que la garantie de leurs besoins fondamentaux.