Tous les espoirs sont portés sur le projet de loi relatif aux droits des réfugiés en Tunisie, qui sera prochainement, soumis à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), a souligné, vendredi, Monia Ben Jemia, présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD).
S’exprimant à l’ouverture des travaux d’un séminaire sur le thème “Conditions des femmes et filles migrantes victimes de violences en Tunisie: état des lieux et recommandations”, Ben Jemia a indiqué que les femmes migrantes en Tunisie vivent souvent dans des conditions difficiles et sont sujettes à toutes les formes d’agression, ajoutant que la loi de 2015 interdisant la traite des personnes est un “un grand acquis”.
De son côté, Anna Maria Moselkide, chercheuse au Centre national danois des recherches sociales, a indiqué que la non- maîtrise de la langue du pays d’accueil, la perte des liens familiaux et sociaux, la situation de séjour irrégulier, le manque de moyens, l’absence de logement décent etc constituent autant de facteurs qui compliquent la situation des migrantes.
Dans son intervention, Mariem Dali, responsable de la division Protection au sein du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a fait savoir que 41% des personnes inscrites au registre du HCR en Tunisie sont des femmes dont 80% de nationalité syrienne.
Dali a révélé que 37% des migrantes enregistrées ont moins de 18 ans, faisant savoir que malgré l’absence d’une législation garantissant la protection nécessaire aux migrantes en Tunisie, le Haut Commissariat veille à leur garantir plusieurs services aux plans sanitaire, scolaire, juridique et psychologique ainsi que la non expulsion vers leur pays d’origine.
Le séminaire qui se tient les 18 et 19 novembre 2016 au siège de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme (IADH) a pour objectif de contribuer au renforcement des capacités des migrantes et améliorer leur prise en charge dans les services ou centres disponibles en Tunisie.