Ghazi Jeribi ordonne l’ouverture d’une information judiciaire contre Hizb Ettahrir

Le ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, a ordonné, vendredi, au procureur de la République près la Cour d’appel de Tunis d’ouvrir une information judiciaire sur fond du communiqué de presse rendu public le 30 août 2016 par le Parti ” Ettahrir “.

Cette décision intervient conformément aux dispositions de l’article 23 du Code de procédure pénale qui permet au ministre de la Justice de dénoncer au Procureur Général de la République les infractions à la loi pénale, d’engager des poursuites ou de saisir la juridiction compétente de telles réquisitions écrites qu’il juge opportunes, lit-on dans un communiqué du ministère.

Dans son communiqué du 30 août, Hizb Ettahrir avait menacé de “couper les têtes et les mains” en réaction à l’arrachage de son emblème suspendu au siège du parti à la Soukra (gouvernorat de l’Ariana).

Le Tribunal de première instance de Tunis avait invalidé, lundi dernier, la décision de suspendre pour un mois le parti islamiste Ettahrir de toute activité.

Selon le porte-parole du Tribunal Sofiène Selliti, la juridiction a jugé recevable le recours en référé déposé par Hizb Ettahrir contre la suspension de ses activités.

Le parti a été suspendu pour un mois de toute activité à la demande du chef du contentieux de l’Etat représentant la présidence du gouvernement.

“Les activités du parti ont été suspendues pour un mois, à compter du 15 août courant”, avait précisé à la TAP Sofiène Selliti.

Créé au début des années 1980, ce mouvement, qui prône l’instauration de la Charia n’a été légalisé qu’en 2012, après la Révolution. Sa légalisation avait suscité une polémique au milieu de la classe politique et d’une grande partie de la société civile dans la mesure où le parti est régulièrement accusé de troubles à l’ordre public.

Le parti ne reconnait pas la Constitution, prône le Califat et l’instauration de la Chariaa.