Mongi Rahoui dit avoir décliné un ministère économique

monjiL’élu du Front populaire à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mongi Rahoui, a dit mercredi avoir décliné un portefeuille ministériel économique qui lui a été proposé par le chef du gouvernement désigné, Youssef Chahed.

“Le refus de ce portefeuille ministériel est motivé par des raisons personnelles et objectives”, a-t-il précisé lors d’une conférence de presse qu’il a donnée au palais du Bardo.

“Je ne représentais ni le Front populaire ni le Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU) quand j’ai rencontré le chef du gouvernement désigné. Je suis avant tout un élu du peuple”, a-t-il lancé.

“J’ai reçu une invitation personnelle du chef du gouvernement désigné et j’avais le choix d’accepter ou de refuser cette invitation”, a-t-il dit.

“Bien qu’il ait boycotté les concertations autour de la formation d’un gouvernement d’union nationale, le Front populaire aurait dû accepter l’invitation du chef du gouvernement désigné”, a-t-il estimé.

A ce sujet, Mongi Rahoui a tenu à préciser qu’il avait réagi positivement à l’initiative présidentielle.

“Je n’ai jamais annoncé mon boycott de cette initiative ou mon refus des concertations sur le processus du document ou le processus de formation du gouvernement”, a-t-il souligné.

“Ma position était différente de celui du Front populaire et mon invitation par le chef du gouvernement est une chose normale”, a-t-il ajouté, faisant remarquer que ” tous les acteurs qui ont adhéré au processus démocratique auraient du accepter (l’invitation du chef du gouvernement désigné) pour présenter leurs visions et leurs perceptions”.

A ce propos, Rahoui a estimé que ” le Front populaire devrait mettre en place des structures et des mécanismes pour discuter de la plupart des questions de manière démocratique et loin des décisions verticales “.

En conclusion, Mongi Rahoui a indiqué que ses déclarations ne représentent pas le début d’une rupture avec le Front populaire, mais plutôt une vision critique dont la formation a besoin pour redresser sa ligne politique et organisationnelle.