Flambeau de la Capitale de la culture arabe : De Constantine à Sfax 2016

La ville algérienne Constantine, Capitale de la culture arabe pour l’année 2015, a passé le flambeau de la Capitale de la Culture arabe à la ville de Sfax, lors d’une cérémonie organisée, mardi, à l’espace “Zeinab” basé dans cette ville du nord-est algérien.

De Constantine, ville des ponts suspendus, à Sfax capitale du Sud tunisien, se poursuit la quête à la distinction arabe et la mise en avant de la diversité culturelle dans les Arts, la littérature ainsi que toutes les formes esthétiques, civilisationnelles et spécifiques à la région arabe.

C’était l’idée sur laquelle a insisté Sonia M’barek, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine en recevant mardi le flambeau de la Capitale arabe de la culture pour le remettre à la ville de Sfax Capitale de la culture arabe 2016.

Selon un communiqué du ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, “la cérémonie constitue un nouveau témoignage de la fusion et de l’histoire commune tuniso-algérienne”. Les deux peuples, ajoute la même source, “sont liés par le sang avant de l’être sur la scène de guerre , laissant les traces de martyrs en quête de liberté et de dignité, de l’épopée de Jugurtha jusqu”aux événements de Sakiet Sidi Youssef (8 février 1958)”.

Cette histoire partagée des deux peuples frères, a été largement évoquée par Ezzedine Mihoubi, ministre algérien de la Culture, qui a parlé de “cet héritage historique, culturel et civilisationnel commun qui remonte au delà de l’époque de la colonisation française et se poursuit jusqu’à aujourd’hui.”

Il a souligné que “la géographie n’a jamais été une contrainte pour l’approfondissement commune du savoir et de la littérature entre la Tunisie et l’Algérie”, estimant que “la place distinguée qu’occupe la ville de Sfax dans la mémoire collective arabe, l’habilitera à constituer une étape importante pour promouvoir cet héritage culturel commun”.

La cérémonie de remise du flambeau a été marquée par la présentation de chansons puisant dans les patrimoines musicaux tunisien et algérien signés par une pléiade de chanteurs des deux pays.

Du côté tunisien ont participé Zied Gharsa, Sofia Sadok et Jamal Chebbi. l’Algérie était représentée par Abdou Deriassa, fils du célèbre chanteur Rabeh Derriassa, auquel un hommage a été rendu à cette occasion.