La justice suisse enquête sur 152 transactions suspectes liées à l’attribution par la FIFA de l’organisation des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, a indiqué mardi le Parquet helvétique.
Le nombre des mouvements financiers suspects est nettement en hausse par rapport à celui annoncé en décembre, soit 133 transactions en lien avec le vaste scandale de corruption qui éclabousse la fédération internationale de football depuis des mois.
Selon un porte-parole du Parquet, ces transactions douteuses sont identifiées grâce à des signalements du Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent (MROS), un service rattaché à l’Office fédéral de la police.
La Russie et le Qatar se défendent de toute malversation dans le processus qui a conduit à l’attribution aux deux pays du plus grand évènement du football mondial.
Parallèlement à la justice suisse, les autorités américaines mènent leur enquête séparée qui a déjà débouché sur l’inculpation de 27 responsables du football dans le cadre d’un pacte de corruption présumé autour des droits de retransmission télévisée et des droits marketing de compétitions internationales.
Douze hauts fonctionnaires travaillant dans le marketing sportif et deux sociétés de ce secteur font également l’objet d’une inculpation outre-Atlantique.
Dans le même cadre, une enquête a été ouverte aux Etats-Unis sur le rôle de grandes banques, dont Barclays, HSBC, Credit Suisse et Deutsche Bank, dans le scandale de corruption qui secoue la Fédération.
Le parquet et le régulateur des services financiers de New York cherchent à savoir si de grandes banques n’ont pas failli dans leurs procédures de contrôle des flux d’argent transitant entre les comptes suspects liés à cette affaire.