“Le Bardo à Aquilée” : Huit pièces maîtresses du Musée du Bardo s’exposent à l’Aquilée

Huit pièces archéologiques maîtresses de la collection du Musée National du Bardo seront visibles, à partir du 6 décembre 2015, au Musée archéologique national de l’Aquilée dans la province d’Udine en Italie, et ce, dans le cadre d’une exposition intitulée “Le Bardo à Aquilée” qui se poursuivra jusqu’au 31 janvier 2016, informe une note d’information de l’Institut culturel italien à Tunis.

L’exposition dont le vernissage aura lieu, samedi 5 décembre, verra la présentation de la mosaïque de la Déesse Cérès, en provenance d’Uthina, les deux mosaiques des “Lutteurs aux prises” provenant de Gigthis, la tête de l’empereur Licinius Verus de Dougga, la statue du “Dieu Jupiter” de Oued R’mel, la stèle funéraire de Marcus Licinius Fidelis, un légionnaire de Lyon, en Gaule, qui fut enterré à Ammaedara et deux céramiques trouvées dans les nécropoles d’El Aouja (un pot à eau décoré en relief et un récipient cylindrique avec des images de dieux et de satyres).

Représentant un tableau d’art et de l’artisanat de haut niveau des provinces africaines à l’âge romain entre le Ier et le IIIème siècles, l’exposition fait partie d’un projet plus large baptisé “Archéologie blessée” qui verra, l’exposition tous les six mois, d’importantes oeuvres d’art provenant des musées et sites frappés par des attaques terroristes.

Les pièces du musée du Bardo qui a été le 18 mars dernier la cible d’attaques terroristes ayant fait 21 morts parmi les touristes étrangers dont un policier tunisien, seront mises en relation avec d’autres “oeuvres originaires d’Aquilée pour souligner les liens qui caractérisaient l’Afrique du Nord et le Nord de la mer Adriatique à l’époque romaine”, lit-on dans la note de présentation qui rapporte les témoignages de plusieurs personnalités italiennes et tunisiennes.

La préface du catalogue de l’exposition (66 pages) est notamment signée par les présidents italien et tunisien, Sergio Mattarella et Béji Caid Essebsi ainsi que les ministres de la Culture des deux pays.

“A la richesse des collections qui tissent des liens évidents entre le Musée national du Bardo et le Musée archéologique national d’Aquilée s’ajoutent des destins croisés dans l’histoire de ces institutions muséales”, note Moncef Ben Moussa, directeur du musée du Bardo.

Outre le Musée du Bardo et l’Institut National du Patrimoine (INP), plusieurs partenaires italiens sont impliqués dans la mise en place de cette exposition, notamment la Fondation Aquilée, le Musée Archéologique National d’Aquilée et le Pôle Muséal du Friuli Venezia Giulia.