Les associations féminines et organisations ont sauvé la Tunisie du projet rétrograde

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Les associations féminines et organisations des droits de l’Homme ont sauvé la Tunisie du projet rétrograde, a affirmé Saloua Kannou, présidente de l’association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD).

La coalition des organisations féminines a appelé à lever les réserves sur la convention relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), a-t-elle souligné lors d’une conférence tenue, vendredi, au siège du réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme(REMDH), à Tunis.

La présidente de l’AFTURD a mis l’accent sur la nécessité de réviser le code du statut personnel (CSP) qui en dépit de son importance reste “insuffisant” et inadapté aux innovations juridiques et au décret 64 de la nouvelle constitution.

Le principe de la parité n’a pas été mis en vigueur à cause de l’absence de volonté politique, a-t-elle dit, critiquant la non prise de mesures au profit de la femme le 13 août dernier.

De son côté, Saida Rached, présidente de l’association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a indiqué que les dispositions de la constitution portant sur l’égalité et la criminalisation de la violence et de la discrimination à l’égard de la femme n’ont pas été mises en vigueur.

Elle a insisté sur la nécessité de mettre en application les deux articles de la nouvelle constitution, à savoir 21 et 46 qui stipulent la promotion de la représentativité des femmes dans les postes de prise de décisions au sein des structures de l’Etat et à l’activation de l’article 43 qui stipule la représentation des femmes dans les instances constitutionnelles, régionales et municipales.

La présidente de l’ATFD a appelé à la révision de plusieurs textes juridiques inclus dans le CSP et le code du travail et leur adaptation aux conventions internationales, revendiquant le renouvellement des politiques d’emploi afin de garantir plus d’équité de chances entre les femmes et les hommes.

Cette conférence a été organisée à l’initiative de l’AFTURD, la ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), l’ATFD, l’association femme et leadership et le REMDH.