Plusieurs députés ont affirmé, mardi, la nécessité de conforter le rôle législatif et le contrôle parlementaire durant l’étape à venir dans l’effort national de lutte anti-terroriste et de faciliter l’action des institutions de sécurité et l’armée.
“La lutte contre le fléau du terrorisme est une responsabilité partagée entre les institutions de l’Etat et l’ensemble des composantes de la société”, ont soutenu les députés lors d’une conférence de presse organisée à l’initiative de la commission des affaires administratives et des forces armées ainsi que la commission de la sécurité et de la défense, relevant de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Les intervenants ont salué les efforts déployés par les forces sécuritaires et l’armée dans la lutte contre le terrorisme et l’évolution qualitative de l’action des forces armées, citant en particulier les événements terroristes survenus, hier lundi, à Sidi Bouzid et Jendouba.
Pour le président de la commission des affaires administratives, Jalel Ghdira, les forces armées ont un besoin urgent en formation et en équipements logistiques. Il a rappelé que la loi de finances de l’année 2013 avait prévu la création d’un fonds national de lutte anti- terroriste. “L’ARP veillera à inciter le gouvernement à la publication des textes réglementaires pour activer ce fonds” a t-il dit.
Le responsable parlementaire a aussi affirmé que l’ARP veillera, en coordination avec le gouvernement, à l’amélioration des moyens d’action des forces armées dans la guerre contre le terrorisme.
Il a rappelé que la commission des affaires administratives avait proposé, lors de l’audition du ministre de l’intérieur, d’encourager l’investissement dans les industries sécuritaires (équipements infrarouges, boucliers….).
Il a ajouté que le dispositif juridique actuel prévoit les dispositions nécessaires de lutte anti-terroriste, précisant que deux projets de loi relatifs à la lutte contre le terrorisme et la protection des agents sécuritaires sont actuellement examinés en commissions parlementaires. “Le rôle des deux textes est d’organiser davantage l’action sécuritaire et non pas de surmonter un vide juridique” a t-il ajouté.
De son côté, le président de la commission sécurité et de défense, Lotfi Ennabli a affirmé que le Tunisie fait face, aujourd’hui, à une équation difficile concernant l’armement de ses forces entre compter sur ses propres moyens ou s’associer avec de grandes puissances, à l’instar des Etats-Unis ou encore l’Union Européenne, tout en préservant l’indépendance de la décision et de la souveraineté nationale.
Evoquant l’octroi du statut d’allié majeur non-membre de l’OTAN accordé à la Tunisie par les Etats-Unis d’Amérique, M.Lotfi Ennabli, a indiqué, à ce propos, que «la Tunisie n’a signé aucun accord ni pris d’engagement».
Ce statut, a-t-il expliqué, permet à la Tunisie de bénéficier de certains avantages dont l’accélération des accords d’acquisition d’équipements militaires et la possibilité d’accéder à la base de données sur les terroristes.