Tunisie : Al-Masar poussera le gouvernement à organiser un dialogue national social

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Le secrétaire général de la voie démocratique et sociale Al-Masar, Samir Taieb a indiqué que son parti va faire pression sur le gouvernement pour l’inciter à organiser un dialogue national social en vue d’identifier les priorités socioéconomiques au cours de la prochaine étape, et parvenir à un consensus de nature à apaiser la tension sociale, procéder à un tri des véritables problèmes et dévoiler ceux qui tentent de créer de faux problèmes.

Procédant à une évaluation du rendement de l’équipe gouvernementale au cours de la période écoulée, Al-Masar a constaté, selon Samir Taieb qui présidait, samedi à Sousse, un meeting avec les militants du parti dans la région, l’absence de cohérence et de solidarité entre les partis de la coalition au pouvoir, qualifiant de “Faibles”, les mesures prises par le gouvernement Essid.

“Ces mesures, a-t-il dit, ont contribué à approfondir la crise socioéconomique qui prévaut dans le pays et donné aux parties qui guettent la Tunisie l’opportunité d’intervenir pour servir des agendas étrangers.

Samir Taieb a appelé le gouvernement à assumer ses responsabilités à travers une application rigoureuse de la loi contre tous ceux qui tentent de porter atteinte aux intérêts du pays, à la sécurité nationale ainsi qu’à la stabilité de l’Algérie soeur, en allusion aux événements survenus, récemment, dans certaines régions du sud tunisien dans le cadre de la campagne “où est le pétrole”, appelant à connaître la vérité sur la réalité des richesses nationales.

Le secrétaire général du parti Al-Masar a, dans ce contexte, tenu les partis Ennahdha et le congrès pour la République pour responsables de l’aggravation de la situation dans le sud du pays. Il a ajouté que le “vide sécuritaire” et la tension sociale affaiblissent l’Etat tunisien qui se trouvera contraint, comme, le souhaite Ennahdha, de reconnaître Fajr Libya, que Samir Taieb a qualifié de milices terroristes.

Le secrétaire général d’Al-Masar a mis en garde contre les tentatives de certaines parties au pouvoir à violer la constitution, en allusion au retard accusé dans la création du conseil supérieur de la magistrature et dans le démarrage des débats sur la création du tribunal constitutionnel, appelant à une mobilisation pour protéger la constitution du pays.

A noter que le parti Al-Masar qui avait cinq députés à l’assemblée nationale constituante (2011/2014), n’a remporté aucun siège à l’assemblée des représentants du peuple lors des élections législatives de 2014.