Programme suisse à la BFME : Lancement de 100 projets et création de 800 emplois

Le programme du Fonds d’accompagnement et de financement des PME dans les gouvernorats prioritaires en Tunisie a permis le lancement de 100 projets (dont 58 sont déjà en cours d’exploitation) favorisant la création de 800 postes d’emploi.

Parmi ces projets, 70 ont été initiés par des jeunes, et 14 par des femmes, a annoncé jeudi, à Gammarth, Souhir Taktak, PDG de la Banque de Financement des PME.

Intervenant, lors d’une rencontre de clôture du programme, , Taktak a fait savoir que ce programme, qui a mobilisé une enveloppe de l’ordre de 12,5 millions de dinars (MD), a été orienté aux jeunes promoteurs et aux personnes porteurs d’idées de projets dans les 12 gouvernorats prioritaires du pays en l’occurrence Médenine, Tataouine, Gabes, Kébili, Tozeur, Gafsa, Kasserine, Sidi Bouzid, Kairouan, le Kef, Siliana et Jendouba.

La PDG a précisé que le programme financé depuis 2011, par la Confédération suisse et géré par la Banque comporte trois types d’action.

Il s’agit en premier lieu, de l’organisation des ateliers ‘Entreprendre’ en vue d’encourager l’esprit entrepreneurial et d’identifier les promoteurs pouvant réussir dans leurs entreprises. En Second lieu, l’octroi des prêts participatifs du Fonds Suisse (PPFS), qui s’attèle à renforcer la structure financière des entreprises en allégeant leur endettement.

Le montant de PPFS peut varier entre 5 et 30 mille dinars, avec un remboursement sans intérêt sur une durée de 7 ans, dont 3 ans de grâce. Quant à l’accompagnement des bénéficiaires des prêts participatifs et des lauréats des ateliers Entreprendre, il intervient en troisième lieu.

Pour le ministre des Finances, Slim Chaker, le programme répond pleinement, aux besoins de la Tunisie, puisqu’il permet d’identifier les talents, d’encourager l’esprit d’entrepreneuriat notamment, dans les régions défavorisées, et d’apporter une réponse concrète et efficace aux jeunes promoteurs (accompagnement et appui financier).

Le ministre a également, mis l’accent sur l’importance des actions d’encadrement, d’assistance et de conseil assurés par le programme, essentiellement durant la phase de lancement du projet, rappelant que « le taux de mortalité des PME dépasse les 70%, durant les deux premières années de leur création ».

Chaker a appelé les responsables suisses à lancer un projet similaire afin de « dupliquer ce modèle de succès ».

De son côté, l’ambassadrice de Suisse en Tunisie, Rita Adam, a fait savoir que son pays est prédisposée à continuer à appuyer la Tunisie.

Elle a rappelé que la Suisse a engagé, depuis 2011, un programme de coopération avec la Tunisie comportant 3 axes, à savoir le soutien à la transition démocratique, l’immigration et le développement économique.

«Le volet économique représente 70% des fonds alloués et vise à booster l’entrepreneuriat en Tunisie en mobilisant des crédits au profit des jeunes entrepreneurs, ce qui permet la création de l’emploi », a-t-elle précisé.

L’ambassadrice a révélé, également, que le gouvernement suisse projette de mobiliser, en 2015, une enveloppe de 50 MD, au profit de la Tunisie contre une enveloppe de 35 MD en 2014.