La candidature de Ayed à la BAD reflète la nouvelle stratégie de la diplomatie tunisienne

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La candidature de Jalloul Ayed à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle stratégie adoptée par la diplomatie tunisienne, a affirmé, mardi, le ministre des Affaires étrangères, Taieb Baccouche.

Cette stratégie porte sur le renforcement des activités diplomatiques et économiques des représentations diplomatiques tunisiennes en Afrique, a précisé M. Baccouche lors d’une cérémonie tenue au ministère pour la présentation du candidat tunisien à des diplomates des pays membres de la BAD.

Il s’agit également de l’ouverture de nouvelles représentations de la Tunisie en Afrique et l’adoption de nouvelles mesures facilitant le déplacement de ressortissants de pays africains en Tunisie, a-t-il dit, notant que ces mesures concerneront prochainement les pays asiatiques.

Pour le chef de la diplomatie tunisienne, les taux de croissance et l’activité économique intense que connaissent ces deux continents nécessitent un effort d’adaptation de la part de la diplomatie tunisienne.

Il a souligné le rôle assumé dans ce domaine par la BAD estimant que M. Ayed, banquier et ancien ministre des Finances (2011) est capable, s’il venait à être élu, d’apporter un plus à cette institution africaine.

En vue de recueillir davantage de soutien à la candidature de M. Ayed, des émissaires spéciaux et des messages seront envoyés par le chef de l’Etat à ses homologues des pays membres de la BAD, a précisé à l’Agence TAP M. Baccouche.

De son côté, M. Ayed a mis l’accent sur son expérience professionnelle dans les domaines bancaire et financier, aux plans national et international (capital-investissement, assurance), affirmant que son passage au ministère des Finances pendant la transition, en 2011, a été de courte durée mais lui a notamment permis d’apprendre qu’«aucun programme de développement ne peut réussir s’il n’inclut pas la dimension sociale».

Il a exprimé sa disposition à mettre cette expérience au service de la BAD, mettant en relief les potentialités du continent africain. Pour lui “les progrès enregistrés par le continent en matière de démocratie, de transparence et de bonne gouvernance sont à même de lui permettre d’atteindre de nouveaux paliers de croissance”.

Rappelons que M. Ayed a présenté, en janvier dernier, sa candidature pour le poste de président de la BAD, dont les élections auront lieu en mai prochain à Abidjan. Sept autres candidats postulent également pour ce poste.