Tunisie : La présidence de la Commission des finances sera tranchée par les députés de l’opposition

Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) Mohamed Ennaceur a indiqué mardi que la question de la présidence de la Commission des finances et du rapporteur de la Commission des droits, des libertés et des relations extérieures sera tranchée par les députés de l’opposition qui doivent trouver un terrain d’entente à ce sujet.

Un dialogue se tient aujourd’hui entre les deux groupes de l’opposition concernés par ces deux postes à savoir le groupe social-démocrate, d’un côté, (Iyed Dahmani) et le groupe du Front populaire, de l’autre côté, (Mongi Rahoui), a-t-il précisé.

Et Mohamed Ennaceur d’ajouter que les deux parties sont entrain de négocier pour trouver une solution satisfaisante pour tous, de manière à ne pas entraver les travaux de la Commission qui ont d’ores et déjà démarré par l’adoption de plusieurs projets à caractère urgent sous la présidence du rapporteur de la Commission Olfa Soukri Cherif.

Le président de l’ARP n’exclut pas un accord entre les deux parties prévoyant une alternance entre les deux groupes sur la présidence de la Commission des finances et le poste de rapporteur de la Commission des droits, des libertés et des relations extérieures qui reviennent obligatoirement à l’opposition conformément aux dispositions de la Constitution.

Rappelons que l’attribution de ces deux postes à l’opposition avait suscité une grande polémique lors de la séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple tenue vendredi 27 février faute d’un compromis sur la définition de l’opposition. L’attribution de ces deux fonctions au Front populaire à l’issue d’un vote électronique n’avait pas permis de trancher la question.

Plusieurs députés ont envisagé la possibilité de voter de nouveau lors d’une plénière ultérieure, en raison d’une défaillance lors de l’opération de vote. Le député Mohamed Anouar Laadhar (groupe Afek Tounes) avait en effet voté à deux reprises : vote électronique et vote à main levée.

Pour statuer sur la question de la présidence de la Commission des finances et du poste de rapporteur de la Commission des droits et libertés, deux propositions de définition de l’opposition ont été soumises au vote : la première stipule que seuls les groupes de l’opposition représentent l’opposition. Cette première proposition a obtenu 108 voix.

Quant à la deuxième proposition qui dispose que « les groupes et les députés de l’opposition représentent l’opposition au parlement », elle n’a obtenu que 3 voix.