Des dizaines de mères et parents de jeunes ayant émigré clandestinement en Italie depuis le 1er mars 2011, ont observé, jeudi, un sit-in à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis pour appeler le gouvernement à intervenir en faveur du rapatriement de leurs enfants.
Les manifestants, qui se sont rassemblés à l’occasion de la journée internationale des migrants célébrée le 18 décembre de chaque année, ont scandé des slogans appelant à dévoiler toute la vérité sur le sort de leurs progéniture.
“Nos enfants ne sont pas disparus. Ils sont emprisonnés en Italie”, a révélé Hajer Ayachi, mère de Mohamed Jameleddine Mili (30 ans) et Béchir Jameleddine Mili (27 ans) qui ont quitté la Tunisie le 1er mars 2011 en quête d’une vie meilleure.
“Depuis environ quatre ans, nous n’avons reçu aucune information officielle sur nos enfants et pourtant nous savons que leur embarcation est arrivée en Italie et qu’ils sont actuellement incarcérés en Italie dans de très mauvaises conditions”, a-t-elle ajouté, appelant le prochain gouvernement à accorder la priorité à ce dossier.
Pour sa part, Fatma Kasraoui, mère d’un jeune de 25 ans ayant émigré clandestinement en Italie depuis le 1er mars 2011 à partir de Haouaria, a estimé que tous les gouvernements, qui se sont succédé au pouvoir depuis 2011, ont marginalisé le dossier des jeunes émigrés disparus et ne lui ont pas accordé l’intérêt qu’il faut.
“Nous avons frappé à toutes les portes (la présidence de la République, la présidence du gouvernement, le ministère des affaires étrangères) mais en vain, a- t-elle dit. De son côté, Rebh Krayem, présidente de l’association El Khadhra en Italie a indiqué que le nombre des Tunisiens disparus serait de 1500 personnes.
Elle a indiqué que les efforts déployés par ces familles depuis près de quatre ans et les sacrifices qu’ils consentent dans l’espoir de revoir un jour leurs enfants (déplacement en Tunisie et à l’étranger) n’ont, malheureusement, abouti à aucun résultat.