1- SÉMANTIQUE
«La difficulté à définir le terme vient d’un usage répandu qui tend à le confondre avec celui de révolte, lequel désigne la contestation par des groupes sociaux de mesures prises par les autorités en place, sans que cette contestation s’accompagne nécessairement d’une volonté de prendre le pouvoir et de se substituer à ces autorités.
On parle donc, habituellement, de révolution a posteriori, une fois que le soulèvement a débouché sur une prise de pouvoir. À la différence de la révolte, qui est un mouvement de rébellion spontané se manifestant très tôt dans l’histoire (ex. la révolte de Spartacus), la révolution est généralement considérée comme un phénomène moderne et, sinon prémédité, du moins précédé de signes annonciateurs. Le mot désigne alors une succession d’événements résultant d’un programme (ou projet), voire d’une idéologie. Ce qui distingue donc la révolution de la simple révolte, c’est qu’il est possible de la théoriser». C’est ce qu’on trouve sur Wikipédia.
2- DÉMAGOGIQUE
Y a-t-il eu «révolution» en Tunisie ?
NON
Dans toute son histoire connue à ce jour, la Tunisie n’a pas connu de «révolutions» à part les soulèvements du peuple tunisien contre les nombreux colonisateurs venus du nord, de l’est et de l’ouest, si on peut les considérer comme tel, et la révolution des berbères de Kabylie qui finit par la prise du pouvoir par les «fatimides» shiites et l’intronisation de Ubayd Allah al-Mahdi en 909.
En Tunisie, comme partout en Afrique et dans les pays arabes et musulmans, aucun leader «révolutionnaire» n’est apparu. Ni Ali ben Ghdahim, ni Musbah Jarbouï, ni Mohammad Daghbajy, ni Hadi Jaballah, ni Bourguiba ne sont des «révolutionnaires». Alors, quand Ibtissem titre «Révolution : Réveille-toi Bouazizi» et publie un «poème» insipide, c’est le comble de la démagogie. En fait, c’est la machine infernale idéologique de théorisation, d’héroïsation et d’altération de l’Histoire qui continue sa production fallacieuse.
3- ILLOGIQUE
Voyons si c’est bien «chronologie de la révolution tunisienne» ou une chronologie de faits divers et disparates qu’on veut théoriser en «révolution».
* «17 Déc. 2010: Mohamed Bouazizi s’immole par le feu à Sidi Bouzid» !
Ce n’est pas le seul ni le premier cas en Tunisie en 2009 et en 2010, on en connaît officiellement trois autres dont celui de Monastir et celui de Makhthar. Ce Taraq Tayeb Bouazizi, de son vrai nom, n’avait aucune intention de «s’immole par le feu». Il était aux antipodes de la « révolution» et ne pensait même pas contester le pouvoir. Son geste d’intimidation et de menace de se bruler était destiné aux autorités régionales qui ont refusé de consigner sa plainte. C’est par pur hasard et par inadvertance qu’il se brûla. Transformer un hère inconnu, faible, pauvre d’esprit en « héros de la révolution tunisienne » signifie bien qu’il n’y a pas eu de «révolution» en Tunisie.
* «11 Janv. 2011: grève générale de trois jours organisée par l’UGTT et suspension des cours dans les établissements scolaires et universitaires»
Allez demander à Abdessalam Jrad et son acolyte Briki pourquoi ont-ils attendu si longtemps pour mettre en marche leur machine Ugtt. Posez-vous une question toute simple : si l’armée ne s’est pas lavée les mains de Ben Ali et si l’Ugtt n’est pas entrée en scène fermant les usines et les bureaux et payant les chômeurs pour manifester, est-ce que votre Bouazizi, les gouvernorats «segseg» et les «avocats» auraient fait chuter le Système ? Si un plan établi à la va-vite par des putschistes très haut placés et dont R. Ammar et Jrad a fini par faire sortir Ben Ali du pays, c’est qu’il n’y a pas eu «révolution» en Tunisie, non ?
* «23 octobre 2011: Scrutin pour la Constituante dans toute la Tunisie. Le parti islamiste Ennahdha remporte 89 sièges sur 217, le CPR 30 sièges et le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (Ettakattol) 21 sièges».
Nous y sommes. Après le départ de Ben Ali, aucun «révolutionnaire» n’a pris le pouvoir, au contraire, deux viscéralement et génétiquement antirévolutionnaires l’ont pris : M Ghannouchi et BC Essebsi. Pourquoi ? Tout simplement, il n’y a pas eu révolution et il n’existe aucun révolutionnaire en Tunisie et, enfin, une révolution qui se respecte ne permet jamais cette «usurpation de pouvoir».
3- LOGIQUE
* Un putsch du système sur lui-même a flanché au profit du seul peuple tunisien.
La minorité laïcarde et extrémiste de «gauche» n’en revient pas. Tenant les rouages et les dédias du pays et distillant son idéologie pendant 60 ans, elle fut convaincue qu’elle a déraciné et dénaturé le peuple et qu’elle sortira la seule victorieuse des élections. La majorité du peuple a dit, et dira encore, NON.
* Tout ce qu’on entend et qu’on lit de la part de cette minorité révèle une mentalité morbide refusant le changement et la démocratie.
C’est pourquoi elle n’a plus aucune assise populaire.
* Le peuple tunisien n’a jamais fêté le 17 décembre et ne le fêtera jamais.
Faisons du 23 octobre 2011 notre journée nationale et fête de la 1ère République et de la démocratie et débarrassons-nous de «humaat alhima», ce chant militaire lugubre et qui n’a rien de tunisien.
Qui a finalement gagné du «DIALOGUE D’ANES NATIONAUX» et pourquoi ?
En réaction à l’article: 17 décembre 2010 – 17 décembre 2013: Chronologie de la révolution tunisienne