Un symposium sur « la liberté d’expression et l’interdiction de l’incitation à la haine » s’est tenu vendredi à Tunis, à l’initiative du Haut Commissariat aux droits de l’Homme.
Les experts en la matière ont eu à y débattre du rapport entre liberté d’expression et discours haineux, notamment dans le contexte du référentiel religieux. Pour ce qui est de la liberté d’expression, ils ont plaidé pour l’établissement d’une nette distinction entre trois genres d’expression, à savoir: l’expression susceptible de constituer une charge criminelle, l’expression qui n’entraîne pas de sanction pénale et l’expression qui ne commande aucune sanction, ni pénale, ni civile, ni administrative mais qui serait inconvenante en termes de tolérance, de bonnes manières et de respect des droits d’autrui.
Les participants, pour la plupart des représentants des instances locales et régionales des droits de l’Homme, des organisations de la société civile, des milieux académiques et des journalistes, ont appelé à prendre en compte les résultats et recommandations des quatre cycles de travail régionaux organisés en 2011 par le Haut Commissariat aux droits de l’Homme et validés par les experts en octobre 2012 à Rabat. Une de ces recommandations prescrit d’accorder un vif intérêt à la lutte contre les préjugés négatifs et la discrimination à l’égard des personnes et des groupes de personnes sur la base de l’appartenance nationale, de l’origine ethnique, de la religion ou de la croyance.
Il y est également recommandé de promouvoir l’entente entre les cultures et de combattre l’impunité, outre le développement de la formation des éducateurs aux valeurs et principes des droits de l’Homme et de la création d’instances en charge de la promotion de l’égalité.