Un nouveau cadre réglementaire, relatif aux énergies renouvelables (ER), est actuellement en cours d’élaboration et devra être finalisé d’ici fin 2013, a avancé M. Abdelhamid Khalafallah, sous-directeur général des énergies au ministère de l’industrie. Cette nouvelle réglementation a pour objectif d’encourager davantage l’initiative privée pour la production d’électricité renouvelable (solaire, éolienne et biomasse) destinée à la vente exclusive à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) ou à l’exportation, a-t-il fait savoir.
Intervenant au cours d’une journée d’étude organisée, jeudi, à Tunis, par la jeune Chambre internationale de Tunis (JCI) sur le thème « Energies renouvelables : quelles opportunités pour la Tunisie ?» il a souligné qu’une commission, regroupant tous les intervenants du secteur, a été créee au ministère de l’industrie pour la préparation du nouveau cadre réglementaire. Le secteur des énergies renouvelables est régi, actuellement, par la loi n°7-2009 et décret n°2773 du 28 septembre 2009. D’après M. Khalafallah, la Tunisie dispose d’un potentiel solaire important, relevant que le potentiel brut d’installation de CSP (technique du solaire thermique à concentration), une sorte de miroirs réflecteurs concentrant l’énergie solaire, est estimée à 3500 Giga watts pour des radiations supérieures à 2300 Kilowatts/m2/an.
Outre le solaire, la Tunisie a également un gisement éolien important, notamment dans des zones où les vitesses de vent dépassent exceptionnellement 7m/seconde, a affirmé M. Karim Nefzi, ingénieur en ER à l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME). Il s’agit de celles de Bizerte, Nabeul, Kasserine, Tataouine, Médenine et Gabès.
D’autres zones conviennent à l’implantation des parcs éoliens, telles que Monastir, la côte Est de Médenine et l’Est de Tozeur, Kébili et Tataouine. Le potentiel éolien est estimé à 8000 Méga Watts, a encore précisé le responsable. Il a souligné l’intérêt qu’il y a à opter pour le mix énergétique (utilisation de plusieurs sources d’énergie) pour la production d’électricité, estimant que la situation électrique en Tunisie est « non soutenable » en raison de l’accroissement rapide de la demande (en moyenne 5% par an). Et d’ajouter, qu’en Tunisie, 96% de l’électricité est produite par le gaz naturel. Il a fait savoir que le scénario retenu pour le mix énergétique, à l’horizon 2030, consiste à produire l’électricité à partir de 30% d’énergie renouvelable et 70% d’énergie conventionnelle.
Sur un autre plan, M. Habib Nasri, Directeur général de la STEG Energie renouvelable, a indiqué qu’aucune coupure d’électricité ne sera enregistrée en été 2013, notamment, en juillet, période de pointe, et ce, au vu des efforts déployés par la STEG afin de maîtriser la consommation durant l’été 2013. IL y a lieu de rappeler qu’au cours de l’été 2012, des coupures d’électricité ont été enregistrées, dans quelques régions du pays, en raison de la hausse de la température et de la surconsommation de l’électricité. La demande quotidienne d’électricité avait atteint 3330 MégaWatts (MW), alors que la capacité de production de la STEG est estimée à 3240 MW/jour.