Tunisie : Fermeture du jardin d’enfants, théâtre du viol d’une fillette de 3 ans

FermetureLe délégué général de la protection de l’enfance au ministère des affaires de la femme et de la famille, Mehyar Hamadi a annoncé la fermeture du jardin d’enfants situé à La Marsa, où une fillette de trois ans a été violée, récemment.

Dans une déclaration à la TAP, il a fait savoir que les auteurs de ce crime seront poursuivis par la justice. Il a expliqué que la décision de fermeture d’un établissement de l’enfance est prise par le ministère des affaires de la femme et de la famille et doit être exécutée par les gouverneurs de la République.

Il a, à cet égard, appelé à accélérer l’application des décisions de fermeture des établissements qui n’ont pas respecté le cahier des charges organisant le secteur.

Le responsable a précisé que la décision de fermeture vise à préserver la sécurité physique et morale des enfants et à leur permettre d’apprendre dans les meilleures conditions pédagogiques possibles, estimant que le nombre élevé des dépassements commis par certains établissements de l’enfance sont derrière ce drame.

Il a appelé les familles à inscrire leurs enfants dans des jardins d’enfants employant un personnel qualifié et à ne pas se laisser tenter par les frais réduits d’inscription pratiqués par certains jardins d’enfants. Il les a, également, appelé à dénoncer toute infraction observée au sein de ces établissements.

Le responsable a rappelé les dispositions pénales mentionnées dans le code de la protection de l’enfance et relatives à la diffusion d’informations ou de photos portant atteinte à la victime ou à sa famille, indiquant que certaines chaînes télévisées essayent de médiatiser l’affaire en invitant la victime pour enregistrer ses témoignages.

Il a indiqué que les articles 118, 119 et 120 du code de la protection de l’enfance interdisent la publication des décisions émanant des instances judiciaires pouvant porter atteinte à l’honneur de l’enfant ou de sa famille. Les peines encourues vont de 16 jours à un an de prison avec une amende allant de 100 à mille dinars.

Il a fait savoir qu’une nouvelle loi sur la protection de l’enfance sera promulguée prochainement. La loi prévoit d’effectuer un seul enregistrement avec la victime en présence de psychologues et interdit son audition par plusieurs parties lors du procès pénal.