Tunisie – Justice : Report de l’examen de l’affaire du martyr et des blessés de la révolution de Sfax et Kerkennah au 18 mars 2013

Le tribunal militaire permanent de Sfax a décidé, lundi, le report de l’examen de l’affaire du martyr Amor Haddad (Sfax) et des blessés Nejib Khecharem, Makram Bouassida (Sfax et de Kerkennah) au 18 mars 2013, à la demande de la partie civile, afin de convoquer le chargé du contentieux de l’Etat et de rédiger les déclarations du témoin Alaeddine Belhaj Letaief.

Le tribunal a, en outre, décidé ce report en vue de présenter les agents dont les identités sont signifiées dans la correspondance du directeur de la sécurité publique régionale du sud, en date du 1er février 2013, au témoin sus-indiqué et a rejeté les autres demandes.

L’ancien premier ministre Mohamed Ghannouchi avait comparu, auparavant, devant la cour pour être interrogé en tant que témoin dans cette affaire.

Il avait nié toute responsabilité dans les rouages administratifs et dans les questions sécuritaires du pays, au cours de cette période (17 décembre 2010 au 14 janvier 2011), conformément à l’amendement de l’article 60 de la constitution, en juillet 1988.

Il avait, d’autre part, indiqué que “les paroles de l’ancien président Ben Ali qu’il avait entendues, le matin du 14 janvier 2011, recommandant qu’il était nécessaire de rétablir l’ordre, même s’il fallait tuer mille ou deux mille personnes”, “avait provoqué chez lui un choc psychologique”.

Répondant aux déclarations de l’ancien premier ministre, l’ex-ministre de l’Intérieur, Rafik Belhaj Kacem, avait expliqué qu’il avait été relevé de ses fonctions le 12 janvier 2011 parce qu’il avait refusé les consignes de Ben Ali d’accuser des parties syndicales de gauche et islamistes d’être les instigateurs de ces manifestations populaires, au cours de cette période, “parce qu’il ne disposait pas de preuves suffisantes”.

Les deux accusés dans cette affaire sont l’ancien président de la République Zine El Abidine Ben Ali, toujours en fuite, et l’ancien ministre de l’Intérieur Rafik Belhaj Kacem, ainsi que l’ancien directeur de la sécurité présidentielle Ali Sériati, tous deux en détention, et d’anciens cadres et agents de la sûreté nationale, Badreddine Hachana, Maher Fekih et Hassan Naoui qui ont comparu en liberté. Les prévenus sont accusés de participation à des meurtres avec préméditation et tentative de meurtre avec préméditation.

DI/TAP