Tunisie : L’UGTT proclame le 6 février de chaque année, journée de lutte contre la violence politique,en hommage à Chokri Belaid

ugtt-tunisieLes membres de la commission administrative de l’UGTT ont décidé de proclamer le 6 février de chaque année, journée de lutte contre la violence politique, en hommage au “martyr de la liberté” Chokri Belaid, qui avait appelé à l’instauration de cette journée.

Dans une déclaration publiée à l’issue de sa réunion, jeudi, la commission appelle tous les Tunisiens et les forces vives du pays à assister, vendredi, aux funérailles du militant, homme politique et juriste, Chokri Belaid, assassiné, mercredi devant son domicile. L’UGTT dénonce fermement l’assassinat de Chokri Belaid qu’elle a qualifié de “crime odieux”.

Ce crime, ajoute le communiqué, va ouvrir la voie à des assassinats politiques pour faire taire les voix de la liberté et de la démocratie, appelant à arrêter les criminels et à identifier les parties qui ont commandité ce meurtre.

La commission administrative tient le gouvernement provisoire pour responsable de la propagation de la violence politique et sociale dans le pays dans la mesure où elle estime qu’il n’a pas assumé sa responsabilité dans la poursuite des auteurs de violences commises contre les syndicalistes, les hommes politiques et les membres de la société civile.

La commission appelle les forces de sécurité et de l’armée nationales à veiller sur la préservation de la sécurité et la protection des citoyens. Elle a, également, appelé les Tunisiens a faire preuve de patriotisme et à observer un mouvement de protestation civique et pacifique.

L’UGTT a réitéré son appel à dissoudre les ligues de la protection de la révolution et à dévoiler l’identité des trafiquants d’armes. La commission appelle les différentes composantes de la société civile et les acteurs politiques et démocratiques à accélérer la tenue de la deuxième phase du congrès de dialogue national auquel avait appelé l’UGTT pour unir toutes les forces démocratiques contre toutes les tentatives qui visent à porter atteinte aux acquis de la République et à nuire à l’esprit de tolérance et d’ouverture ainsi qu’à l’attachement à l’identité des Tunisiens à travers les époques.