Tunisie – Médias : Une cinquantaine de journalistes agressés en janvier 2013

Quelque 50 journalistes ont été agressés au cours du mois de janvier 2013, ce qui constitue une “augmentation des violences commises à l’encontre de la presse en Tunisie, en comparaison avec les deux mois précédents”, relève un rapport du Centre de Tunis pour la liberté de la presse.

Les journalistes victimes d’agressions travaillent pour 6 radios privées, une radio publique, une radio non commerciale, 2 télévisions privées, une télévision étrangère, une télévision publique, une télévision non commerciale et 4 sites électroniques, précise le rapport dont l’agence TAP a obtenu une copie.

Aussi, le nombre de journalistes poursuivis en justice a-t-il atteint le nombre de 17, dont une majorité dans le cadre de l’investigation judiciaire sur le sit-in anti- médias observé devant le siège de la télévision nationale, enregistre le rapport.

Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse s’indigne, en outre, de la condamnation du journaliste Nizar Bahloul à 4 mois de prison par contumace “ce qui est de nature, prévient-il, à mettre en doute toutes les législations et déclarations gouvernementales opposées à l’emprisonnement des journalistes”.

Par ailleurs, le rapport note “une baisse notable des agressions de policiers contre les journalistes”, citant “deux cas uniquement” enregistrés en janvier dernier.

Il nuance toutefois que “les forces de sécurité aient été accusées, à 9 reprises, de ne pas venir en aide à des journalistes victimes d’insultes et de violences et empêchés de travailler, alors qu’elles se trouvaient sur les lieux de l’agression”.

Et d’ajouter que “Les ligues de protection de la révolution continuent à être accusées de terrifier les journalistes”, avec 6 nouveaux cas enregistrés en janvier, alors que des groupes syndicaux, partisans ou de simples citoyens sont impliqués dans 4 cas d’agressions.

Des violations commises à l’encontre des journalistes “en raison de la ligne éditoriale des établissements qui les emploient” ont, également, été relevées. Il s’agit de journalistes travaillant pour le compte des chaînes “Al- Jazeera”, “Al-Hiwar Attounissi”, “Attounissia” et “Al- Moutawasset” ainsi que du site “Nawaat” et du journal “Sawt Al-Chaab”.

DI/TAP