Le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, a reçu, lundi matin, au palais du gouvernement à la Kasbah, le ministre délégué auprès du ministre français de la Défense, chargé des Anciens combattants, Kader Arif, actuellement en visite en Tunisie.
A l’issue de la rencontre, M. Arif a déclaré avoir évoqué avec le chef du gouvernement, l’intervention de la France au Mali conformément à l’article 51 de la Charte des Nations Unies couvert par la résolution du conseil de sécurité 2085 consacrant l’envoi de troupes militaires au Nord-Mali.
A la lumière de mes entretiens avec M. Jebali et précédemment, ce matin, avec le ministre de la Défense nationale, Abdelkarim Zbidi, a souligné M. Arif, il s’avère que « la Tunisie comprend tout à fait l’intervention française au Mali ».
« Le soutien de la Tunisie est très fort et très marqué. C’est un appui dont nous avons grandement besoin », s’est-il félicité. Interrogé sur la nature de ce soutien, le responsable français a fait savoir que ce soutien s’est manifesté dans les déclarations du gouvernement tunisien sur la scène nationale et internationale. Le 17 janvier, la Tunisie a exprimé, dans une déclaration, son « soutien à la sécurité du Mali frère et à son unité territoriale, et condamné toutes les formes de menaces qui pèsent sur ce pays par les groupes terroristes armés ».
La Tunisie avait déclaré « comprendre la décision souveraine du gouvernement malien pour faire face aux risques sécuritaires qui menacent le pays, et notamment la capitale Bamako », appelant au respect de la légalité internationale. La déclaration avait également proposé le lancement d’un dialogue politique national global au Mali, parallèlement à l’action militaire, de manière à contrer les risques terroristes et à unifier les rangs des forces nationales qui ne recourent pas aux armes.
S’agissant du processus de transition démocratique engagé en Tunisie, Kader Arif a fait part de son souhait de voir cette transition réussir, affirmant la volonté de son pays de renforcer les relations tuniso-françaises, notamment aux niveaux économique, culturel et sécuritaire.
DI/TAP