La Tunisie demande à la Turquie d’extrader Saida Agrebi

tunisie_drectinfo_Saida-Agrebi-va-enfin-rentrer-en-TunisieLa Tunisie a demandé à la Turquie d'extrader Saïda Agrebi, ancienne présidente de l'Organisation Tunisienne des Mères, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour corruption financière, apprend-on auprès du ministère des Affaires étrangères.

Saïda Agrebi doit répondre d'accusations de corruption financière au sein de l'Organisation Tunisienne des Mères, une enquête ayant été ouverte sur ce dossier en date du 3 août 2011.

L'ambassadeur de Tunisie à Ankara a demandé au ministère turc des affaires étrangères ainsi qu'aux autorités compétentes d'arrêter Saida Agrebi et de l'extrader vers la Tunisie en vertu d'un mandat d'arrêt international lancé à son encontre le 10 août 2011, précise mercredi un communiqué du ministère.

Ayant appris par les médias, la participation de Saida Agrebi, les 2 et 3 janvier, à une conférence internationale en Turquie, le ministère des Affaires étrangères a demandé l'application du mandat d'arrêt international émis à son encontre, indique-t-on de même source.

L'ambassade de Tunisie à Ankara a exhorté le comité organisateur de la conférence d'exclure Saida Agrebi de la rencontre.

Le ministère des Affaires étrangères précise que l'ambassadeur de Tunisie à Ankara a été chargé d'informer les autorités turques qu'un mandat d'amener international contre Saida Agrebi a été transmis aujourd'hui mercredi du bureau d'Interpol à Tunis au bureau d'Interpol à Ankara pour entreprendre les actions judiciaires appropriées.

Elément influent du sérail de Ben Ali, Saïda Agrebi a quitté le sol tunisien le 30 juillet 2011 en direction de la France. Son départ avait suscité une grande polémique et de vives critiques de politiques, de militants des droits de l'Homme et de l'opinion publique.

Par ailleurs, le ministre des Affaires sociales Khalil Zaouia a déclaré à l'agence TAP que le représentant du ministère s'est retiré mercredi de la conférence sur les politiques sociales et la famille qui se tient à Ankara, en réaction à la participation de Saida Agrebi à la rencontre en sa qualité de vice-présidente de l'Organisation mondiale de la famille et pour y recevoir un prix.

Di/Tap