Tunisie – Une année 2012 : Et maintenant, démerdez-vous

Par : Autres

Une rétrospective d'une année 2012, qu'on aimerait peut-être oublié, avec son lot de violences et de dangers. Une année 2013, qu'on aimerait moins grave que ce l'on peut craindre et meilleure que ce que nous pouvons espérer*, en espérant que l'année 2013 n'en portera pas toutes les séquelles.

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Pour l'expert en sociologie politique Belaid Ouled Abdallah, les événements de Siliana et les agressions contre la centrale syndicale ( UGTT), ainsi que les violences survenues à Chebika (Kasserine), font partie des événements les plus douloureux de cette année 2012.

 Il a déploré l'apparition de groupes armés dans certaines régions et l'échec du mouvement Ennahdha malgré ses références religieuses, à contenir ces jeunes à tendance islamiste. Pour l'expert, le traitement de ce phénomène demande de mettre au point une approche de développement et une approche sécuritaire, en plus d'une approche religieuse qui oeuvrera à diffuser la culture de la modération et à bannir l'extrémisme et la diabolisation d'autrui.

Pour Ben Moussa, l'année 2012 a connu l'apparition, pour la première fois en Tunisie, de la violence politique. Il a parlé aussi des agissements des groupes terroristes appartenant à El Qaida dans les régions, appelant à la vigilance, notamment dans les zones frontalières.

Il a, dans ce contexte, parlé des actes de violence commis contre la faculté de La Manouba ainsi que des agressions ayant ciblé des personnalités politiques, des intellectuels et des journalistes.

Pour sa part, Fethi Nouri, universitaire spécialisé en économie, estime que la situation économique en Tunisie est difficile. L'année 2012 a connu des difficultés économiques, selon Fethi Nouri qui a souligné que l'impact des dettes souveraines européennes sur l'économie tunisienne se poursuit.

L'expert n'a pas caché son étonnement de voir l'assemblée nationale constituante adopter sans discussion, le budget économique pour l'exercice 2013 qui fixe les grandes orientations de la politique économique et de développement du pays.

Et pour 2013

Pour l'année 2013 il a estime, notamment, que la loi portant immunisation de la révolution est de nature à attiser les violences politiques et à affecter le processus électoral dans la mesure où elle privera certains de se porter candidats.

Concernant ses attentes pour 2013, M. Ben Moussa a cité, en premier lieu, l'adoption de la nouvelle constitution du pays. Il a estimé, à cet égard, que l'avant-projet de la constitution ne répond pas aux aspirations du peuple et de la société civile en Tunisie, notamment en ce qui concerne l'universalité des droits de l'Homme et la protection des libertés. Il a exprimé le souhait de parvenir à un consensus sur la constitution sans recourir au référendum.

Di/Tap