Madame Zoghlami, élue Ennahdha, se prétendant “supérieure à une manifestante” l’arrête et les forces de l’ordre s’exécutent!!!

Voici une histoire comme de nombreuses d’autres vécues par nos concitoyens depuis que les “99,9%” élus (e) (sic) ont estimé qu’ils ont droit à tout et que les autres n’ont droit à rien.

 

Une histoire vécue par Esma Hamzaoui du Groupe Egalité et Parité devant le siège de la constituante:

“Suite à l’appel lancé par le « Groupe Egalité et Parité » dirigé par Madame Faiza Zouaoui Skandrani, je me suis rendue, lundi 28 mai, à midi devant l’ANC, pour manifester ma détresse quant à la dérive chaotique que vit notre pays. Madame Yamina Zoghlami, élue d’Enahdha se présente à l’assistance à travers un grand portail à barreaux pour écouter nos doléances et celles des blessés de la Révolution.

Au cours de mon intervention franche et objective sur la violence des Salafistes et le climat de terreur qui en découle, j’ai interpellé l’élue pour lui demander pourquoi le gouvernement en place ne sévissait pas contre ces groupes extrémistes depuis la profanation du drapeau national jusqu’aux forfaits perpétrés à Jendouba. Madame Zoghlami me répondit agressivement que ce gouvernement avait été élu par le peuple et non par les 0,00% dont je faisais partie ! Je pris la peine de lui rappeler alors que le million 360.000 voix récoltées par son parti ne représentent rien face aux 11 millions de Tunisiens que nous sommes ! Cette dernière entra dans une colère folle et me lança en arabe : « Je suis supérieure à toi (Ena arqua minik ) ». Elle se tourna ensuite vers un agent de l’ordre à proximité, et je l’entendis lui intimer l’ordre de m’arrêter afin qu’elle puisse intenter un procès contre moi.

Alors que je me dirigeais vers ma voiture, la mort dans l’âme me disant que rien n’avait changé depuis le 14 janvier, je fus poursuivie par 2 agents de l’ordre dont un en civil. Je fus aussitôt arrêtée. On me réclama ma carte d’identité, je refusai d’obtempérer. Je dus m’incliner après une heure de tergiversations et sous un soleil de plomb, autrement la scène allait perdurer sur le trottoir public.

Entre temps, Madame Raoudha Gharbi, membre du bureau directeur de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, qui se rendait à la manifestation, me recommanda de l’accompagner au commissariat du secteur du Bardo, pour exprimer notre courroux contre les agissements illégaux des agents de l’ordre qui interpellent une citoyenne au dessus de tout soupçon sur ordre d’une simple élue ! Aucun document n’a été établi, ni contresigné au sein du commissariat avec le préposé du service qui fut convaincu de l’interpellation injustifiée voire illégale dont je fus l’objet. Abasourdie, je rebroussai chemin, avec la promesse de faire publier cette atteinte à mon droit élémentaire à l’expression avec une élue du peuple sensée défendre les droits de l’Homme dans une démocratie naissante.”

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