Un responsable du groupe chimique « Si l’usine est attaquée, nous sommes tous cuits ».

Le gouvernorat de Gafsa est à feu et à flammes depuis l’annonce des résultats du concours de la Compagnie de Phosphates de Gafsa. La tension plus forte que jamais revient sur scène alors que depuis près d’un mois, la région vivait un statut quo. Les tentes ont été de nouveau levées en face de certains établissements publics tels le bureau d’emploi et le siège de la compagnie de Phosphate. 530 de la délégation d’El Mdhilla et 590 de celle d’Om Larayes ont réussi le concours de recrutement à la CPG.

Des résultats biaisés d’après la population d’Om Larayes et qui dénotent « d’un favoritisme latent » de la part du ministère. Elle a appelé à reconsidérer les résultats et a tenu à exprimer sa colère et son indignation en occupant la rue et en incendiant les centres commerciaux et les établissements publics. Le poste de la garde nationale, une administration et un entrepôt de la CPG ainsi qu’un supermarché ont été consumés par le feu.

A El Mdhilla, les habitants ont passé une nuit de terreurs, les manifestants ont saccagé une direction de la CPG et ont incendié un bus, une grue et une ambulance dont le coût s’élève à 600 000 DT. Comme pour Om Larayes, les établissements publics ont été complètement dévastés, le poste de police, bureau de poste et le siège de la délégation, archives et documents administratifs compris.

En ce moment même les forces de l’ordre ont commencé à assiéger la zone de l’usine chimique de peur qu’elle ne tombe entre les mains des manifestants en transe. L’usine renferme, entre autres, 9 milles tonnes d’acide sulfurique et des produits inflammables et toxiques lesquels s’ils explosent.

Le groupe chimique est en arrêt de travail depuis lundi 21. Et si on évaluait les pertes matérielles à cause d’actes de vandalisme et les arrêts de travail répétitifs ? Combien de postes d’emplois pourrait créer autant d’argent parti en fumée !!!!?

Siwar Ameidia

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