Tataouine : L’Etat face à une rébellion fomentée?

À voir les choses arriver où elles en sont à Tataouine, nous ne pouvons plus adhérer à la thèse selon laquelle, ce sont des personnes souffrant de précarité et de marginalisation qui en sont les artisans!

Non cette guéguerre contre l’Etat, ses intérêts et ceux du peuple via le blocage des plateformes pétrolières, au vu et au su de l’armée nationale chargée de les protéger, est la preuve que ce qui se trame dans cette zone du pays, devenue aujourd’hui un no man’s land, n’est pas gratuit. Le but est clair : garder la Tunisie dans «une instabilité constante» pour la mener cette fois-ci, non pas à “une révolution” mais à la disparition des institutions et de L’Etat.

Les énergumènes que nous avons vus hier agissant en meutes à Kamour-qui rappellent Daech- défiant l’armée nationale pour la pousser à réagir et bravant la loi en prenant pour prétexte leurs droits socio-économiques, ne peuvent pas et ne doivent pas être considérés comme des victimes de la marginalisation. Tout le monde sait que les mafias de la contrebande toutes activités et produits confondues sont très présentes et que ce sont elles qui décident de la pluie et du beau temps sur place. L’armée aurait dû agir ! Mais il n y a pas de pilote dans l’avion !

Les politiciens qui se baladent sous haute surveillance payée sur le dos des contribuables et portant des costards à 3 et 4 mille dinars pour venir parler de précarité et de misère devraient se taire une fois pour toutes et se poser des question sur leur misère patriotique, morale, politique et intellectuelle !

Ce qui s’est passé à Kerkennah et ce qui se passe aujourd’hui à Tataouine est une guerre menée contre la Tunisie et son peuple et que les populations de ces régions qui désapprouvent des agissements pouvant mener le pays vers une guerre civile arrêtent de se conduire en clans et en tribus ! La Tunisie est une nation, elle n’est pas composée de tribus de nomades sédentarisées ! Tous ceux qui approuvent ces agissements et refusent de négocier des portes de sortie acceptables de part et d’autres sont des complices et devraient être jugés pour atteinte à la sécurité économique du pays !

A Tataouine et loin des discours médiatiques enflammés et des politiciens médiocres démagogues, la pauvreté ne sévit pas comme dans les cités de Hay Hlel, ou d’Ennour de Tunis. Les habitants de ces lieux n’ont pas décidé de faire la guerre contre leur pays adoptant ainsi la tactique du chaos créateur du Grand Cheikh !

A Tataouine comme mentionné dans le témoignage ci-dessous d’une personne qui ne veut pas citer son nom par peur, le travail existe mais ses demandeurs veulent vivre en rentiers ! Pour eux le pétrole est un héritage personnel !

Nous voulons 1000 Dt de salaire net sinon vous n’aurez pas notre pétrole !

Des témoignages qui en disent long sur l’état d’esprit régnant à Kamour et qui ne date pas d’aujourd’hui : “Le PDG d’une société pétrolière en 2011-2012, et où j’ai moi même travaillé pendant 10 ans a démissionné en désespoir de cause. Il était allé négocier avec les sitinneurs de Tataouine. Leurs revendications ? Le pétrole leur appartient et c’est déjà bien qu’ils nous laissent l’exploiter…(Sic). En contrepartie, chaque habitant adulte de la ville doit, d’après eux, percevoir une rente de situation de 1000dt/mois indexé sur les augmentations nationales de salaires. Et ce, quelque soit sa situation, travailleur, chômeur, marié ou célibataire..!!! Interloqué, il a démissionné”.

Un autre témoignage allant dans le même sens, celui d’un promoteur de Tataouine qui affirme à un journaliste : ‘’Cela fait 11 mois que mon projet existe, mais je suis incapable de trouver de la main d’œuvre. L’employé simple est à 20 DT/jour et le maçon à 40 DT par jour, mais tous refusent de travailler. Je me suis rabattu sur Kasserine et El Hamma, pour recruter. Ce n’est pas vrai qu’il y a du chômage à Tataouine. Ils refusent de travailler dans les chantiers’’. Et lorsque le journaliste lui demande pourquoi ils refusent, Mabrouk répond qu’ils trouvent plus d’argent dans la contrebande et par le biais de parents travaillant en France. Pourquoi voudriez-vous qu’ils travaillent».

Précisons que la personne qui a approuvé la publication de ce poste a tenu à l’anonymat parce qu’aujourd’hui, ce n’est plus l’Etat qui brime la liberté d’expression mais ce sont des brigades d’internautes mercenaires qui terrorisent les esprits libres et les véritables patriotes. Des mercenaires qui doivent être considérés aujourd’hui comme des forces occupantes au vu du mal qu’ils font à notre patrie.

La Tunisie a aujourd’hui besoin d’une nouvelle race de fellagas ! En existe-t-il ?

Amel Belhadj Ali