Jalloul Ayed, candidat de la Tunisie à l’élection du prochain président de la Banque africaine de développement (BAD), a déclaré, jeudi, qu’il est “soutenu matériellement et moralement par le gouvernement, l’UTICA et la société civile”, dans sa campagne pour l’accès à ce poste.
Ayed, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Tunis, a ajouté que le le président de la République a dépêché des envoyés spéciaux aux pays membres de la BAD pour soutenir sa candidature. Le président de la République a aussi chargé les ambassadeurs de la Tunisie accrédités à l’étranger de diffuser le programme de la campagne électorale de Jalloul Ayed, “lequel porte une vision pour l’Afrique et pour la BAD”.
Cette campagne, démarrée, il y a environ un an et demi, a été appuyée aussi par les activistes sur le réseaux sociaux et par des hommes d’affaires et des associations telles que l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD).
Ayed a formulé l’espoir, devant les journalistes, d’avoir l’appui des pays de l’Afrique du Nord, qui détiennent 19% du capital de la BAD, et ce pour franchir le premier et le second tour des élections.
En effet, Jaloul ayed a axé son programme électoral pour accéder au poste de président de l’institution africaine, sur des objectifs majeurs, dont la réalisation d’un développement équitable dans le continent, le développement des infrastructures dans les pays africains et la promotion du secteur privé et du capital humain.
Le candidat de la Tunisie a aussi accordé un intérêt particulier à la femme africaine dans son programme, avec un objectif: Accorder à la femme en Afrique tous ses droits à l’éducation et à la promotion sociale. Il plaide, sur un autre plan, pour un renforcement des liens de la BAD avec la société civile.
D’après Jalloul Ayed, il doit obtenir au moins 51% des voix des pays africains et aussi 51% des voix des pays membres de la BAD (africains et autres), pour sortir vainqueur de ses élections. Le calcul des voix se fait, selon ses dires, sur la base des parts des pays dans le capital de la Banque.
La BAD regroupe 78 pays membres, dont 53 pays africains disposant de 60% du capital de cette institution financière africaine, dont la Nigeria (9%).
Le reste des pays membres (25) sont des pays non-africains et représentent 40% du capital de l’institution africaine, estimé à 100 milliards de dollars, soit presque le double du PIB de la Tunisie.
Considérée comme l’une des plus grandes banques du monde et dotée de la meilleure notation souveraine (AAA), la BAD a financé, depuis sa création en 1964, environ 4000 projets d’une valeur de 95 milliards de dollars.
Jalloul Ayed a présenté sa candidature pour la présidence de la BAD en janvier 2015. A ses côtés, 7 autres candidats du Nigeria, Ethiopie, Tchad, Cap Vert, Sierra Léone, Zimbabwe et Mali sont en lice pour le poste de président de la banque africaine.
Le Conseil des gouverneurs des banques procéderont, lors des assemblées annuelles, qui aura lieu le 28 mai 2015, au siège de la Banque à Abidjan, à l’élection du président de cette institution financière africaine.