La CCDLE met en garde contre les tentatives d’obstruction au travail de la HAICA

La coalition civile pour la défense de la liberté d’expression (CCDLE )a mis en garde contre « la gravité des actions entreprises par certains groupes de pression et d’intérêts, visant à entraver le travail de la Haute instance indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA ». Selon la CCDLE, ces parties empêchent la HAICA de s’acquitter de son devoir de réguler le paysage médiatique, en vertu de la loi et des normes en vigueur dans les pays démocratiques.

L’organisation appelle le gouvernement Jomaa à assumer sa responsabilité en plaçant l’intérêt national au dessus des intérêts de ces « lobbies qui se cachent derrière des slogans populistes pour défendre des privilèges obtenus sous la dictature, et pour empêcher l’application de toutes les dispositions légales ou réglementaires menaçant ces privilèges ou mettant en danger leur influence dans le secteur des médias».

La Coalition exprime, dans une déclaration publié samedi, son soutien aux positions de la HAICA qui est de nouveau la cible d’une campagne de dénigrement et de manipulation orchestrée par ces mêmes groupes d’intérêts, «connus pour leur hostilité à la liberté d’expression et de la presse et pour leur opposition au droit du citoyen à une presse libre et pluraliste».

« Ces mêmes groupes ont empêché pendant environ deux ans la mise en place de la HAICA et utilisé la majorité gouvernementale pour bloquer le processus de la réforme des médias et l’application des décrets loi 115 et 116 », déplore la CCDLE. Dans sa déclaration, la Coalition regrette, également, que certains médias audiovisuels se soient transformés en instruments de propagande pour défendre des intérêts sectoriels étroits et attaquer la HAICA, à travers l’organisation de débats à sens unique, au mépris des règles éthiques de la profession.

La CCDLE regroupe la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, le Syndicat national des journalistes tunisiens, le Syndicat tunisien de la presse indépendante et de la presse des partis, le Syndicat tunisien des radios libres, l’Association Yakadha pour la démocratie et l’Etat civil et le Centre de Tunis pour la liberté de la presse.