Hassen Chalghoumi est né à Tunis (en 1972 ou en 1973) dans une famille qu’il décrit comme « religieuse mais libérale » et son père est vétérinaire. Il est le seul des quatre enfants à choisir de fréquenter une école coranique. Après le bac et jusqu’en 1996, à la recherche de ce qu’il appelle un « islam magique », il visite plusieurs pays : la Syrie, l’Algérie, l’Inde, le Pakistan et la Turquie.
Selon ses dires, il aurait été séduit par l’esprit de Gandhi en Inde et par la Turquie, où selon lui, « les minorités sont protégées » et « l’Etat séparé de la religion ». Toujours selon ses dires, les écoles qu’il aurait fréquentées seraient des écoles soufies. Il arrive en France en mai 1996 et s’installe à Noël 1996 en Seine-Saint-Denis où habite son frère aîné. Il prêche dans un foyer de travailleurs migrants, travaille à la RATP en tant que médiateur. Il est également gérant d’une pizzeria.
En 2000, il est naturalisé citoyen français.
Le 11 août 2003, alors qu’il est manutentionnaire sur la plate-forme de Roissy, son badge d’accès lui est retiré pour « raisons de sûreté ».Puis en 2004, lors d’un prêche dans un foyer Sonacotra de Bobigny, il est repéré par les services de renseignements en raison de ses positions extrémistes, et de ses appels en faveur du Djihad. Il y affirme « celui qui va mourir au Djihad ira en direction du paradis ».. De plus, selon plusieurs sources au ministère de l’Intérieur, Hassen Chalghoumi serait répertorié par les services de renseignement pour son appartenance au mouvement fondamentaliste du Tabligh jusqu’en 2005, dont il reste encore proche. En 2004, le ministère de l’Intérieur lance une procédure d’expulsion à son encontre en raison de son intégrisme. Cette procédure sera annulée suite à l’intervention de l’UOIF.
Il participe aux cérémonies de commémoration au camp de Drancy, durant laquelle, il reconnait la « singularité de la Shoah ».
Lorsque le maire centriste, Jean-Christophe Lagarde, rencontre les associations musulmanes qui souhaitent édifier un lieu de culte, Chalghoumi est l’imam pressenti. Il devient président de l’Association des musulmans de Drancy. La mosquée est inaugurée le 19 juin 2008. Très vite, la mosquée rassemble des milliers de personnes chaque semaine.
En janvier 2010, lors du débat sur le port de la burqa, il se déclare favorable à son interdiction. Il soutient alors la loi française sur l’interdiction de la burqa.
Peu après, en février 2010, il affirme avoir été agressé dans la mosquée de Drancy par un « commando islamiste ». Cependant, sa version des faits est démentie par les fidèles présents, et par la suite, Chalghoumi reconnaît ne pas avoir été présent au moment de la prétendue agression.
Entre janvier et mars 2010, la mosquée de Drancy, gérée par l’association al-Nour qu’il dirige, est le théâtre de vives tensions entre les partisans de Chalghoumi, les fidèles, et des partisans du collectif Cheikh Yacine. Ses positions lui valent alors la protection de la police.
En septembre 2010, il coécrit avec son ex-conseiller Farid Hannache, journaliste, Pour l’islam de France. Ce dernier, s’est depuis, totalement désolidarisé de Chalghoumi. Il le qualifie de caricature et de faux imam. Il dénonce notamment son passé d’extrémiste, ses dérives politiciennes, ainsi que son illégitimité à parler au nom des musulmans
Il est marié et a cinq enfants, tous scolarisés dans une école catholique car dit-il, « quand on a vu sur sa première photo de classe, que ma fille n’était entourée que de blacks et de beurs, on s’est dit avec ma femme qu’elle ne devait pas rester dans cette école. »
Dans une interview accordée à la radio Express Fm, l’imam de Drancy (Seine-Saint-Denis), Hassen Chalghoumi a confirmé, lundi 2 septembre, son agression et celle de sa famille alors qu’il regagnait leur hôtel à Gammarth en Tunisie.
Source: Wikipédia