La Tunisie doit s’endetter encore, pour boucler le budget 2013

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Le gouvernement se penche actuellement sur l’élaboration d’un troisième programme d’appui budgétaire au titre de 2013, d’un montant dépassant 1.000 millions de dollars (1dt=1,666 dollar US), a avancé Elyes Fakhfakh, ministre des Finances.

A cette fin, le pays devra s’endetter soit auprès de la France ou des Etats-Unis d’Amérique pour un montant de 500 millions de dollars, libellés soit en dollars ou en euros, a-t-il encore souligné.

Intervenant dans le cadre d’une séance de dialogue avec le gouvernement, organisée mardi par l’Assemblée nationale constituante (ANC), M. Fakhfakh a souligné que la dette publique de la Tunisie devrait atteindre environ 46% du PIB, d’ici fin 2013, contre 44% fin 2012.

Il a estimé que ce taux est acceptable bien qu’il soit supérieur au taux d’endettement de 2010 (40%), en raison de la conjoncture actuelle aux plans national et international. En outre, a-t-il relevé, la dette publique a augmenté parallèlement à l’accroissement du déficit budgétaire, actuellement de l’ordre de 5,9%, et l’aggravation du déficit courant (7,2% du PIB).

M. Fakhfakh a évoqué la possibilité d’une maîtrise du déficit budgétaire, à compter de 2014, pour le porter à 5%, outre l’abaissement de la dette publique à 43% en 2017.

La régression des réserves de change du pays (96 jours actuellement), le niveau élevé des dépenses de compensation (4000 millions de dinars) et l’épuisement des sources de financement traditionnelles, constituent autant de facteurs qui ont poussé le gouvernement à s’endetter auprès du FMI, a encore souligné M. Fakhfakh.