Les organisations syndicales tunisiennes ont publié des déclarations pour célébrer demain la fête du travail, affirmant leur souci d’améliorer la situation socio-économique dans le pays.
L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a fait part dans sa déclaration de la nécessité d’inscrire dans la nouvelle Constitution les droits économiques et sociaux mais aussi le droit syndical, le droit de grève sans restrictions.
L’UGTT a appelé à la nécessité de garantir la neutralité de l’administration et d’assurer la transparence et l’équité dans les recrutements et les nominations.
L’organisation a aussi recommandé la révision totale du modèle de développement afin de répondre aux attentes des milliers de chômeurs et réaliser le développement de dizaines de villages et de villes déshéritées et marginalisées.
L’UGTT a demandé à ce que l’Etat intervienne d’urgence pour lutter contre la hausse des prix et engage de nouvelles négociations sociales pour l’augmentation des salaires et surmonter la détérioration du pouvoir d’achat des salariés.
Concernant la situation tendue, aux plans politique et social, l’organisation a réaffirmé la nécessité d’organiser le deuxième round de son initiative portant sur le dialogue national.
De son côté, l’Union des Travailleurs de Tunisie (UTT) a passé en revue les réalisations de cette nouvelle organisation, citant la tenue de son congrès à Sousse qui inaugure une nouvelle étape dans le pluralisme syndical.
L’UTT a rappelé au gouvernement son rôle essentiel dans l’organisation de la vie publique, le respect des lois et la nécessité d’assurer une neutralité à l’égard de toutes les parties.
Elle a mis l’accent sur l’impératif de mettre en oeuvre les lois organisant le pluralisme syndical.
Il s’agit aussi d’accélérer la rédaction de la Constitution qui doit servir de fondement pour une République démocratique respectant les libertés et les droits syndicaux y compris le droit de grève sans restriction et la protection des syndicalistes.
Pour sa part la Confédération Générale Tunisienne du Travail (CGTT) a choisi de célébrer la fête du travail avec le slogan:
«pour la constitutionnalisation des libertés et des droits syndicaux et la réussite du processus démocratique»
La CGTT met en garde dans sa déclaration contre les retombées de la crise sociale qui s’est aggravée, dit-elle avec l’augmentation du taux de chômage.
L’organisation dénonce le gouvernement de Jebali et le ministre des affaires sociales qui ont porté atteinte aux libertés syndicales et aux objectifs de la révolution. Elle a mis en cause l’exclusion des nouvelles organisations syndicales, des négociations et de toute participation à la discussion du contrat social signé le 14 janvier 2013.