Tunisie- Affaire des martyrs de Dégache : Le procès reporté au 21 janvier 2013

tribunal_tunisieLe tribunal militaire permanent de Sfax a décidé, lundi, le report, pour la dernière fois, au 21 janvier courant, l'examen de l'affaire des martyrs et blessés de Dégache dont l'accusé est le lieutenant de la garde nationale Taïeb Amimi, à la demande de la défense de l'accusé, pour que l'audience prochaine soit celle des réquisitoires et plaidoiries.

L'accusé Taïeb Amami a comparu en état d'arrestation à l'audience à laquelle a assisté le chargé général chargé du contentieux de l'Etat. Les avocats de la partie civile ont interrompu la séance pour protester contre "la non- application du principe de l'audience publique, parce que les juges ont empêché leurs représentants d'entrer dans la salle d'audience, bien qu'ils soient prêts pour leurs plaidoiries", selon les déclarations de Me Charfeddine Kellil qui fait partie des représentants de la partie civile à la correspondante de l'agence TAP dans la région.

L'avocat de la défense de l'accusé, Me Abderrahmane Jabnouni, a souligné qu'il a "demandé le report de l'affaire par solidarité avec ses confrères représentant la partie civile et pour prendre connaissance du rapport du chargé général du contentieux de l'Etat et de la demande des avocats de la défense de la partie civile, et pour recueillir les témoignages afin de préparer sa plaidoirie".

De son côté, le colonel Ahmed Jebal, procureur général de l'etat prés le tribunal militaire permanent de Sfax, a déclaré que "les familles des martyrs n'ont pas été empêchés d'assister à l'audience, dans les limites des mesures organisationnelles permises, en vue de sauvegarder la souveraineté de l'institution militaire, mais le frère du martyr Abdelkader Mekki, le nommé Ali Mekki, avait dépassé les limites et avait tenu à faire entrer qui il voulait".

Le colonel Jebal a insisté sur "la nécéssité de constitutionnaliser la justice militaire, en tant que justice indépendante et spécialisée dans les affaires militaires, et afin de concrétiser les principes d'une justice équitable et les garanties nécessaires", appelant à en informer l'Assemblée nationale constituante.