
Je critique Marzouki et Ben Jaafar pour leur passivité flagrante dans la représentation du contre-pouvoir au sein de la Troïka…
Face à des calculateurs, il vaut mieux être calculateur aussi… Ce que dit Marzouki légitime les critiques que j’ai pu faire à l’encontre de ce gouvernement… et au contraire j’aurais l’air idiot de ne pas utiliser ses affirmations!
Il ne s’agit pas d’aimer ou de détester un parti politique ou un homme politique… on ne peut parler de sentiment en politique… je n’ai pas compris l’accusation dans un commentaire «ne pas aimer Ennahdha» d’un lecteur à l’encontre d’une journaliste qui, de par son article, exprimait des critiques réalistes… On ne peut parler d’amour ou de haine en politique… on parle de partage ou de rejet d’idéologie… De plus, cette journaliste a été parmi les premiers de la profession (si ce n’est pas la première) à avoir critiqué ouvertement la situation dans un article AVANT la tombée de l’ancien régime… alors que d’autres journaux nous servaient encore de la soupe de 23 ans réchauffée…

Certaines décisions prises sont totalement illégitimes… ce pouvoir décisionnel ne leur a jamais été confié…. ce pouvoir a été usurpé en utilisant les institutions de l’ETAT… la lutte contre la corruption est un leurre pour détourner l’attention… un os à ronger qui ne sert pas vraiment les intérêts immédiats du pays tant qu’il n’y pas de justice indépendante….
Il faudra du temps pour défaire ce que fait Ennahdha pour tisser sa toile au sein des institutions gouvernementales… Que de temps perdu!!!
Faut-il applaudir un politicien ou un parti politique? Ce serait une forme de soumission qui rend aveugle et dont il est difficile de se débarrasser… Dans ce monde obscur du pouvoir, on peut tout au plus saluer des actes qu’on peut juger louables… mais avec les représentants du pouvoir, il vaut mieux garder sa plume comme fusil sous la main pour dégommer tout dérapage idéologique!
Tribune – Par Foued Marzouki
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