Gabès : l’armée intervient après des manifestations contre la pollution du Groupe chimique tunisien

La ville de Gabès a connu, ce vendredi 10 octobre 2025, une journée de forte tension marquée par une mobilisation citoyenne contre la dégradation environnementale. Excédés par les fuites de gaz récurrentes et les cas d’asphyxie à répétition, plusieurs habitants, notamment ceux du quartier de Chatt Essalem, sont descendus dans la rue pour réclamer le démantèlement des unités polluantes du Groupe chimique tunisien (GCT).

Certains manifestants ont réussi à pénétrer dans l’enceinte du complexe, dénonçant un « crime environnemental » et l’inaction des autorités face à une situation jugée insoutenable. L’armée est intervenue pour sécuriser le site et rétablir le calme sans incidents. Cette colère populaire a été ravivée par un nouvel épisode d’intoxication touchant des élèves du collège de Chatt Essalem, hospitalisés après une fuite de gaz. Dans un communiqué, l’UGTT régionale a dénoncé la vétusté du complexe, qualifiant la situation de « bombe à retardement » et menaçant d’une grève générale si aucune mesure urgente n’est prise.

Tandis que le président Kaïs Saïed promet des actions concrètes pour protéger la population, la méfiance et la lassitude dominent encore à Gabès, où les habitants disent ne plus croire aux promesses non tenues de l’État.