Falaise de Sidi Bou Saïd : risque de glissements de terrain causé par l’érosion !

La falaise de Sidi Bou Saïd est menacée par le risque de glissements de terrain, selon le directeur général par intérim de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral, Mehdi Belhaj. Il a affirmé qu’il n’est actuellement pas possible d’estimer le niveau de dangerosité et le degré de glissements prévus sans un diagnostic précis de la situation.

Belhaj a expliqué à l’Agence Tunis Afrique Presse “TAP” que l’érosion de la falaise par le bas est due à l’érosion côtière, ajoutant que la nature du sol de la falaise la rend vulnérable à l’érosion.

Le responsable a également souligné que le sommet de la falaise est également menacé par le risque de glissements, commençant à voir des déplacements dus aux pluies, notant qu’il y a des glissements sous le palais de la Star Zahra.

Belhaj a mis en garde contre la contribution des violations de construction résidentielle sur la falaise à ce danger imminent, soulignant qu’une inspection préliminaire réalisée fin 2023 a soulevé des suspicions concernant d’autres facteurs contribuant à ce danger, tels que l’infiltration d’eau ainsi que l’eau d’irrigation et des piscines.

Il a également indiqué qu’il n’est actuellement pas possible d’estimer le niveau de dangerosité et le degré de glissements prévus sans un diagnostic précis de la situation.

Dans le même contexte, l’Agence de protection et d’aménagement du littoral a lancé en avril 2024 un appel d’offres pour réaliser une étude technique comprenant le diagnostic, les solutions et l’estimation des coûts des travaux, pour une durée de six mois.

Il a ajouté que, grâce à l’étude, les solutions appropriées seront choisies pour la falaise en utilisant des solutions géotechniques, ajoutant que l’intervention aura lieu après la fin de l’étude et la détermination du type d’interventions, prévoyant qu’une série de blocs de pierre sera parmi les solutions.

Il a souligné que le programme d’intervention se fera au niveau de toute la falaise et commencera par les zones les plus dangereuses.

Il a ajouté en disant : “Cela peut arriver sur n’importe quelle falaise n’importe où dans le monde, mais l’important est d’intervenir au bon moment”.

À cet égard, il convient de noter qu’une session de travail technique s’est tenue le 29 janvier 2024 à la municipalité de Sidi Bou Saïd sous la supervision du ministre de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche, Abdelmonem Belaatti, pour examiner les solutions pratiques à la situation des glissements de terrain sur la falaise de Sidi Bou Saïd et aux environs du palais de la Star Zahra et a rassemblé toutes les parties concernées.

Le ministre a recommandé la nécessité d’une action rapide pour déterminer les priorités et les exigences de l’intervention et anticiper pour réduire les risques potentiels. Sidi Bou Saïd est une banlieue touristique située à 20 km au nord-est de Tunis, la capitale de la Tunisie. La banlieue est le premier site protégé au monde et son fondement remonte au Moyen Âge, situé sur les hauteurs des falaises rocheuses surplombant Carthage et le golfe de Tunis.

La Tunisie cherche à inscrire le village historique de Sidi Bou Saïd sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, où une session de travail s’est tenue au ministère de la Culture le 2 mars 2024, réunissant la ministre des Affaires culturelles Hayet Guettat el Karmazi, avec le responsable du programme culturel du bureau de l’UNESCO en Afrique du Nord, Karim Al-Hindawi, pour discuter de la possibilité de cette demande.