Le mouvement des doctorants tunisiens exclus du travail a observé samedi un sit-in devant le théâtre municipal à Tunis en guise de protestation contre ce qu’il qualifie “d’atermoiement du gouvernement face à leurs revendications et sa non réactivité concernant le recrutement des doctorants sans emploi”.
La coordinatrice de ce mouvement Meriem Dziri a indiqué dans une déclaration à la TAP que ce mouvement appelle à la mise en œuvre d’une initiative législative en vue de régulariser le dossier des doctorants sans emploi.
“Cette initiative permettrait de fixer les modalités de recrutement direct des doctorants, sans concours, dans les structures de recherche et de formation dans les ministères et les établissements publics” a-t-elle précisé.
Dans ce cadre, elle a ajouté que les doctorants sans emploi pourraient être recrutés au grade de maitre assistant avec le même régime salarial, tout en accordant des promotions aux enseignants chercheurs sur plusieurs années selon les critères de l’âge, de l’ancienneté, de la situation sociale et l’état de santé.
Dziri a affirmé que le mouvement des doctorants exclus du travail ont décidé d’organiser ce sit-in pour lancer un appel au président de la république afin d’intervenir et rendre justice aux doctorants sans emploi.
Elle a déclaré que les mouvements de revendications se poursuivront pour défendre le droit à l’enseignement et l’intégration, rappelant que les doctorants sans emploi avaient effectué, le mois de novembre dernier, une marche pieds nus à partir de Sousse jusqu’à la capitale, des sit-in devant la présidence du gouvernement et l’assemblée des représentants du peuple.
Selon Dziri les doctorants sans emploi ont sollicité une séance d’audition avec la commission de l’éducation à l’ARP sans obtenir de réponse jusqu’à ce jour.
Au cours de ce sit-in, les protestataires ont revendiqué un changement radical du système de recrutement dans les établissements de l’enseignement supérieur en optant pour une nouvelle formule de concours équitable et transparente, la séparation entre l’enseignement supérieur et la recherche, la numérisation des concours et l’instauration d’un mécanisme juridique pour le financement des projets de formation et de recherches.