Tunisie : La grève des médias publics maintenue pour le 2 avril

Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a décidé le maintien de la grève des médias publics programmée le 2 avril avec présence sur les lieux de travail.

Le syndicat précise que la grève débute vendredi à partir de minuit et se poursuit au 2 avril (jusqu’à minuit).

Seules les informations liées à la grève sont couvertes par les journalistes et, exceptionnellement, les informations urgentes et les informations touchant à l’intérêt général, précise le syndicat dans une publication sur sa page web concernant les modalités d’organisation des activités pendant la grève.

Pour les établissements de la télévision et de la radio tunisiennes, les journalistes sont appelés à boycotter les émissions et les couvertures en direct et à se limiter à la présentation du journal d’information qui sera focalisé sur la grève.

Les journalistes de l’Agence TAP sont, de leur côté, appelés à se limiter à la grève. Ceux de la Presse, sont invités à accorder la plus grande visibilité à la grève en UNE.

Dans sa déclaration, le syndicat invite les journalistes à se rassembler vers 11h00, devant les sièges de leurs établissements respectifs (au niveau central et régional).

En outre, le syndicat appelle tous ses adhérents dans les secteurs, public, privé et associatif, au port du brassard rouge à partir de vendredi 1er avril.

Mercredi dernier, le président du SNJT a expliqué, lors d’une conférence de presse que la vacance prolongée à la tête de ces établissements, le retard dans le versement des salaires et l’absence de réformes structurelles constituent autant de raisons qui motivent cette grève, a-t-il soutenu.

Il a, également, évoqué les atteintes répétées au droit syndical à l’établissement de la télévision tunisienne où des journalistes sont convoqués devant le conseil de discipline pour avoir réclamé leurs droits.

Le pouvoir de tutelle représenté par la présidence du gouvernement s’est dérobé à ses responsabilités envers le secteur et a cherché, sciemment, à compromettre la diversité du contenu médiatique, a-t-il regretté.