La Tunisie en avant appelle le MI à révéler au public tous les éléments liés aux récentes arrestations

Le mouvement “la Tunisie en avant” a souligné que les dernières arrestations, notamment les assignations à résidence de Nouredine Bhiri, dirigeant au mouvement Ennahdha, et Fethi Beldi, ancien cadre sécuritaire, “sont importantes dans la mesure où elles ont levé le voile sur les dossiers de falsification ayant permis l’entrée de terroristes dans le pays”.

“Ils ont pu organiser leurs congrès et faire fuir un de leurs leaders (Abou Yadh) de la Mosquée El-Fath, à Tunis”, dénonce le parti, précisant que ces arrestations ont été menées en vertu du Décret n° 1978-50 du 26 janvier 1978, réglementant l’état d’urgence.

“Les gouvernements successifs, dirigés par le mouvement Ennahdha, ont délibérément maintenu ce décret sans révision afin de l’adopter en cas de besoin”, martèle le parti dans une déclaration publiée vendredi, à l’issue de la réunion de son bureau politique
Il indique que “c’est pour la première fois depuis 11 ans qu’un ministre de l’Intérieur établit un lien entre le mouvement Ennahdha et le terrorisme”, l’appelant à éclairer davantage l’opinion publique en lui communiquant toutes les données sur cette affaire, comme il l’avait promis lors de son point de presse du 3 janvier.

“Il est impératif d’accélérer la tenue d’un procès équitable assuré par une justice indépendante pour établir la vérité sur les assassinats politiques, les agressions répétées commises sur les agents des institutions sécuritaires et militaires ainsi que tous les dossiers impliquant certains magistrats ayant couvert ces crimes”, souligne le parti.

L’étape requiert une stabilité politique qui ne peut être consacrée sans l’adoption d’un processus participatif dans le cadre des décisions du 25 juillet, insiste-t-il.

Le 3 janvier, le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, a déclaré, lors d’un point de presse, tenu au siège de son département, que les deux décisions d’assignation à résidence (Noureddine Bhiri et Fethi Beldi) émises le 30 décembre et appliquées le 31 décembre 2021, sont en rapport avec l’octroi illégal de certificats de nationalité, de passeports et de cartes d’identité nationales, évoquant également de ” sérieux soupçons à caractère terroriste “.