Tunisie : Le PDL entamera, le 14 décembre, un sit-in ouvert devant le siège de l’Union des Oulémas musulmans

La présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi a annoncé, vendredi, une série de mesures que son parti compte entreprendre prochainement dont notamment l’organisation, à partir du 14 décembre courant, d’un sit-in ouvert devant de l’Union des Oulémas Musulmans à Tunis.

Lors d’une conférence de presse tenue vendredi à l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme, Moussi a dénoncé ce qu’elle a considéré comme ” expansion de l’organisation d’al-Qaradawi en Tunisie ” par la création d’un centre international de consulting, sous forme d’une société à responsabilité limitée, dans le même siège de l’Union des oulémas musulmans.

La solution est entre les mains du président de la République, il suffit de demander à la Commission nationale de lutte contre le terrorisme de classer cette organisation ainsi que le mouvement Ennahdha comme ” organisations terroristes “, a-t-elle lancé.

Dans un tout autre contexte, la présidente du PDL a fait savoir que sa formation politique a porté plainte, jeudi, auprès du Haut-commissariat des droits de l’Homme contre l’Etat tunisien, pour le harcèlement exercé contre le parti et ses militants.

” Des préjudices ont été portés au parti, à ses militants et à leur droit de se rassembler “, a-t-elle dit, déplorant la recrudescence des actes de violence politiques commises contre les ” destouriens “.

Elle a dans ce sens, condamné l’absence de réactions de la part des autorités concernées face aux répressions exercées sur les militants destouriens, malgré ” les dizaines ” de plaintes déposées auprès de la justice à l’instar de celle datant du 30 juin dernier contre le député du Parlement gelé Sahbi Smara.

Dans le même contexte, Moussi a indiqué qu’une autre plainte sera déposée séparément auprès du Haut-commissariat de l’ONU, la semaine prochaine, contre le député Seifeddine Makhlouf.

Par ailleurs, Abir Moussi a estimé que l’insistance du président de la République à suspendre la Constitution et changer le système politique dans le cadre de la mise en œuvre de son projet, constitue ” une atteinte ” à la volonté d’une partie des Tunisiens, dont les destouriens.

Elle a déclaré que son parti adressera des avis, à travers huissier de justice aux experts en droit constitutionnel Sadok Belaid, Mohamed Salah Ben Aissa et Amine Mahfoudh que Saïed a reçus jeudi au palais de Carthage.
L’objectif étant, selon ses dires, de les appeler à assumer leur responsabilité pénale au cas où ils participent à l’élaboration de textes de lois ” illégaux ” pouvant porter atteinte à l’Etat.