Le mouvement Tounes Al-Irada accuse Kaïs Saïed

Le mouvement Harak Al Irada, de l’ancien président de la République, Moncef Marzouki, a commenté la communication présidentielle concernant le contenu de la conversation téléphonique entre le secrétaire d’État américain et le président Kais Saïed.

Le mouvement estime que le contenu de l’entretien téléphonique entre le président de la République, Kaïs Saïed, et le secrétaire d’Etat américain porte atteinte à la souveraineté de l’Etat tunisien.

Les justifications avancées par Saïed reflètent la situation de blocage dans laquelle se trouvent les “autorités putschistes”, a souligné le parti dans une déclaration rendue publique lundi 22 novembre 2021.

Lors de son entretien téléphonique, dimanche 21 novembre 2021, avec le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, Saïed a assuré que la Constitution n’a pas été suspendue, précisant avoir décidé de suspendre les membres de l’Assemblée parlementaire de leurs fonctions jusqu’à la fin du péril auquel est exposé le pays.

Il a, en outre, affirmé que la préparation des prochaines étapes est engagée pour le passage de l'”état exceptionnel” à “une situation de normalité”.

Al Irada accuse le président de la République de nier la suspension de la Constitution et des activités de l’Assemblée parlementaire pour essayer de convaincre la partie américaine que le statu quo est constitutionnellement légal.

Il précise que le décret présidentiel n°117 prévoit la suspension de la Constitution et le gel de toutes les activités du Parlement.

Le parti met en garde contre l’aggravation de la situation du pays estimant que les justifications des autorités putschistes ne peuvent en aucun cas masquer la déviation du processus démocratique, l’ingérence dans le pouvoir judiciaire et la restriction des libertés.

Maintenant une question: en quoi le contenu de cet entretien téléphonique entre Saïed et Blinken porte-t-il atteinte à la souveraineté de l’Etat tunisien?